Martineau, Marie-Soleil
(2007).
« ¡Defendemos la Vida! : de la survie au politique : le cas des veuves mayas du Guatemala » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
Ce mémoire a comme tâche de présenter une approche hétéroclite afin de discuter de l'émergence des mouvements de femmes, plus particulièrement celui des femmes mayas du Guatemala. Comment peut-on expliquer que ces femmes, jadis témoins silencieuses et effacées de l'Histoire, aient affronté l'État militaire au moment où le reste de la population n'osait parler par crainte de s'ajouter à la longue liste des morts et des disparus? Pourquoi les femmes, particulièrement les veuves, ont-elles transgressé plusieurs normes culturelles et contesté le gouvernement en dépit du danger que cela représentait, s'imposant ainsi comme les chefs de file du mouvement pour le respect des droits humains? Nous proposons que c'est en cherchant à assurer leur survie et celle de leur famille que les veuves ont posé des gestes de nature politique, bien que ce n'était peut-être pas le but recherché. L'analyse présentée est basée sur un cadre théorique multidisciplinaire qui conjugue l'approche de l'anthropologie de la violence, le constructivisme issu des études féministes et une approche relationnelle du pouvoir inspirée par M. Foucault. Afin de comprendre les motivations des veuves, nous nous sommes penchées sur l'importance du deuil avec les écrits de Durkheim, en plus d'analyser les effets de la violence grâce, entre autres, aux théories de Galtung. La méthodologie utilisée consiste à comparer la situation des femmes, leur rôle et leur perception d'elles-mêmes, avant et après le conflit armé de 1960 et 1996. Pour ce faire, nous observons à la fois le niveau local et national, en utilisant abondamment les ouvrages ethnographiques écrits avant, pendant et après le conflit, en plus de nos propres observations. Comme terrain d'étude, nous avons choisi douze communautés mayas, dont neuf sont situées dans la région de Rabinal, Baja Verapaz et deux dans la région des Cuchumatanes, Huehuetenango. Notre démonstration s'articule en quatre temps. Puisque nous croyons que l'émergence du mouvement de femmes mayas est liée au déploiement du conflit armé interne, il importe de définir cet événement sociohistorique ainsi que ses prémices, puis le rôle traditionnel des femmes avant le conflit. Par la suite nous discutons des effets de la violence sur les veuves et sur leur organisation sociale d'appartenance : la communauté. Sont ensuite exposées les différentes stratégies mises en avant par les veuves afin d'assurer leur survie, celle de leur famille ainsi que la reproduction de leur culture. Enfin, nous démontrons les aspects politiques qui se rattachent à ces stratégies et traçons le portrait général du mouvement de femmes mayas aujourd'hui en mettant en lumière ses succès et ses défis.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mouvement de femmes, CONAVIGUA, veuves, pouvoir, participation politique, Autochtones mayas, Guatemala, deuil, survie, violence politique, violence structurelle
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Corten, André |
Mots-clés ou Sujets: |
1950-1999, Femme maya, Mouvement féministe, Participation politique, Pouvoir politique, Résistance politique, Violence politique, Guatemala |
Unité d'appartenance: |
Faculté de science politique et de droit > Département de science politique |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
16 nov. 2015 15:52 |
Dernière modification: |
16 nov. 2015 15:52 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7471 |