Rouleau, Sophie
(2007).
« Passages : l'orchestration des solitudes, ou, La scène composée par le rythme » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en théâtre.
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Résumé
Ce mémoire-création se propose de réfléchir sur les modalités permettant d'appréhender la scène à l'écart du régime traditionnel de la mimésis dramatique et de la logique narrative et linéaire, non dans le rejet du texte mais avec le désir de le traiter comme un matériau paritaire parmi tant d'autres, afin que la scène s'ordonne comme l'espace d'une composition polyphonique. Notre volonté était d'interroger comment, en l'absence d'une structure et d'un discours prédéterminés, pouvaient s'assembler les différentes composantes scéniques en un ensemble qui préserve la disparité des fragments et la multiplicité de la scène. L'hypothèse explorée lors de la création de l'essai scénique Passages, et qui fait l'objet de la présente réflexion, est que le rythme, opérant le passage à un « code représentatif musical » (Maryvonne Saison), est l'instance qui fraie la voie à une orchestration de la scène et de ses composantes multidisciplinaires (jeu, mais aussi danse, arts visuels et chant classique). À la scène, la prégnance du modèle musical prend sa source dans les expérimentations effectuées par Wassily Kandinsky (qu'il nomme précisément « compositions scéniques »), et elle est à l'œuvre notamment dans les pratiques qui forment le corpus étudié : le « premier » Robert Wilson (jusqu'au début des années 1980), Pina Bausch et Claude Régy. À la lumière de ces pratiques, et de notre création, nous nous proposons d'étudier, dans un premier chapitre, le paradigme pictural et, surtout, le paradigme musical de la composition, notion confrontée à celles de mise en scène et d'écriture, de construction et de collage. Cette composition scénique, telle qu'elle se présente chez Bausch et Wilson et telle que nous avons tenté de l'ébaucher dans Passages, est de l'ordre du rhizome (Gilles Deleuze). Dans un deuxième chapitre, l'analyse porte sur le concept-clé de rythme, comme le théorise Henri Meschonnic, ainsi que sur les notions corollaires de répétition, de choralité et d'écoute. Souhaitant résister à toute séparation théorie/pratique, les réflexions tirées de l'expérience de création ont été incorporées au texte en fonction de leur pertinence, et mises en perspective (ou en regard, en parallèle, en opposition le cas échéant) avec le corpus étudié.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : composition scénique, rythme, répétition, choralité, polyphonie, rhizome.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur |
Directeur de thèse: |
Maurin, Frédéric |
Mots-clés ou Sujets: |
Mise en scène, Dramaturgie, Rythme, Spectacle, Polyphonie |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École supérieure de théâtre |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
17 juill. 2012 18:11 |
Dernière modification: |
10 déc. 2018 10:49 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/4741 |