Rivard, Laurence
(2025).
« Les micro-agressions quotidiennes : un épuisement rhizomatique et ses représentations littéraires ; suivi de Bonne soirée, ma belle » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
Ce mémoire se divise en deux parties : un volet réflexif et un volet création. S’inscrivant à l’intersection des études littéraires, des études sociologiques et des études féministes, le projet réflexif, dans un premier temps, a pour objectif de comprendre comment l’oppression s’inscrit dans le quotidien des femmes, de quelle manière les violences qu’elles subissent tout au long de leur vie provoquent un épuisement notable et de quelle façon la littérature investigue ces questions. Je me penche plus spécifiquement sur l’impact à long terme des micro-agressions. Ces micro-agressions se produisent tous les jours et elles sont bien souvent banalisées par les discours dominants. Elles s’ajoutent à un continuum de violences interreliées. À la suite de mes réflexions sociothéoriques, j’examine comment certains choix formels en littérature peuvent être des outils servant à la représentation des micro-agressions. J’analyse trois ouvrages de la littérature québécoise afin de réfléchir aux façons dont les autrices abordent l’oppression quotidienne et les micro-agressions. Dans un deuxième temps, le volet création est un récit autofictionnel, composé de courtes scènes, racontant le quotidien d’une jeune serveuse dans une pizzéria huppée de la Petite Italie à Montréal. Lieu de rencontres et d’amitiés, mais aussi un lieu à certains égards toxique, la restauration est un milieu où celles qui y travaillent sont témoins et victimes de toutes sortes de discours misogynes qui circulent dans notre société. Mon récit explore donc les impacts à long terme de ce genre d’endroit où les micro-agressions sont bien souvent quotidiennes. Dès la première page, la protagoniste se retrouve en plein coeur d’une soirée achalandée alors qu’elle est nouvellement engagée dans cette pizzéria. Elle est d’abord enthousiaste d’apprendre sur le vin nature et d’être dans un endroit prisé, tout en payant ses études universitaires en littérature. Puis, de façon insidieuse, l’accumulation au fil des mois de commentaires provenant à la fois de clients, de serveurs ou de cuisiniers provoque en elle une amertume, un cynisme envers les hommes. Écrit de façon intime, parsemé de pensées qui surgissent au cours de ses quarts de travail, mon projet a pour ambition de mettre en scène l’épuisement de la narratrice sous forme de désillusion complète, dans un crescendo qui la mènera à démissionner.
_____________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Violences à caractère sexuel, Micro-agression, Épuisement, Quotidienneté de l’oppression, Feminist Gaze, Récits de soi, Autofiction, Fragments.
Type: |
Mémoire accepté
|
Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Tremblay, Gabrielle |
Mots-clés ou Sujets: |
Microagressions dans la littérature / Violence sexuelle dans la littérature / Violence envers les femmes dans la littérature / Fatigue dans la littérature / Écrits de femmes québécois / Regard féminin / Récits autofictionnels / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
|
Date de dépôt: |
06 oct. 2025 12:28 |
Dernière modification: |
06 oct. 2025 12:28 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/19143 |