Au commencement il y a une fin suivi de Il suffit d’écouter les femmes

Harvey, Eve-Annie (2024). « Au commencement il y a une fin suivi de Il suffit d’écouter les femmes » Mémoire. Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Ce mémoire de maîtrise est composé de deux volets, l’un créatif, l’autre réflexif ; le premier, intitulé Au commencement il y a une fin, aborde l’expérience de l’avortement, tandis que le deuxième, Il suffit d’écouter les femmes, porte sur sa mise en récit en littérature. Le volet créatif consiste en une suite poétique où s’énoncent, tour à tour, un je et un nous : un je qui s’affirme à travers son pouvoir décisionnel, pierre angulaire de l’autonomie individuelle, et un nous historique, politique, qui se souvient d’une époque où le choix d’avorter s’exerçait dans la clandestinité tout en rappelant la précarité d’un droit acquis à force de luttes. Le volet réflexif, quant à lui, prend la forme d’un essai qui traite de la difficulté à s’exprimer en tant qu’autrices dans une culture androcentrée qui tend à invisibiliser les expériences dites féminines en littérature. L’insuffisance du langage à traduire la complexité du réel et le manque de représentations culturelles nous retient de mettre en mots une expérience aussi intime que réprouvée ; aussi celles qui ont recours à l’intervention médicale vivent-elles leur expérience dans la solitude et la honte, l’avortement étant, encore aujourd’hui, un sujet tabou. Les idées préconçues en lien avec la procédure, de même que la désinformation quant au processus de maturation foetale, contribuent par ailleurs à la stigmatisation des personnes enceintes désirant avorter, considérées entièrement responsables de leur grossesse imprévue. La division sexuelle du travail reproductif, en entraînant la déresponsabilisation de la gent masculine vis-à-vis les conséquences d’un rapport sexuel fécondant, expose notamment les avortées au blâme et à la culpabilisation. Il suffit d’écouter les femmes témoigne donc de la nécessité de nous réapproprier le discours sur l’avortement en choisissant nous-mêmes les termes qui définissent notre expérience et en déconstruisant les préjugés tenaces qui nous poussent à taire, et à craindre, notre décision de mettre un terme à notre grossesse. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : avortement, grossesse, féminisme, langage, écriture, silence, censure, héritage

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Delvaux, Martine
Mots-clés ou Sujets: Avortement dans la littérature / Grossesse dans la littérature / Féminisme et littérature / Femmes et littérature / Écrivaines / Langage / Mise en récit / Poésie / Mémoires et thèses de création
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 17 oct. 2025 14:14
Dernière modification: 17 oct. 2025 14:14
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/19010

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