Guay Ladouceur, Rosalie
(2024).
« Ce qu'il me reste d'habitudes ; suivi de Il m'arrive encore de dire un village » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
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Résumé
Les deux volets de ce mémoire en recherche-création traitent du rapport entre les transformations des Basses-Laurentides et l’effritement du sentiment d’appartenance à cette même région. Le volet création, intitulé Ce qu’il me reste d’habitudes, est constitué de courts fragments poétiques et divisé en cinq sections distinctes. Toutes concernent le lac au bord duquel la narratrice a grandi, mais chacune emprunte un angle particulier. La narratrice dresse le portrait du territoire en abordant des enjeux environnementaux, sociaux et relationnels. D’abord perçu comme un paysage fondateur, le lac se transforme peu à peu en un environnement étranger, occasionnant une perte de repères. Ne sachant plus comment l’habiter, elle s’en remet à la présence du corps dans le territoire. Les figures de la mère et de la grand-mère deviennent alors garantes d’un certain ancrage. Par la transmission de leurs gestes, l’altérité se taille une place d’importance, qui permet de se détacher de l’expérience première du lac. L’écriture témoigne enfin du processus de deuil par lequel la narratrice tente de renouveler sa vision du territoire, de manière à ce que la nostalgie ne la teinte plus, et ainsi de réparer sa blessure. Dans l’essai qui suit, je m’intéresse aux manières de prendre l’espace et aux gestes qui forment l’habiter. L’expérience de la rupture est le point de départ de ma réflexion : d’un côté, il y a le dynamitage du terrain adjacent à la maison familiale ; de l’autre, la déchirure de mon fascia plantaire mettant un terme à ma pratique de la danse contemporaine. Dans les deux cas, un espace s’ouvre et vient modifier la posture du corps. Comment, alors, faire de la rupture un ancrage, une manière de se tenir dans l’espace ? En créant un territoire habitable, dans lequel la pensée se déploie à l’instar d’un corps en mouvement, ma démarche d’écriture est envisagée comme un levier capable de provoquer l’engagement du sujet vis-à-vis de son environnement. C’est ainsi qu’Il m’arrive encore de dire un village repose moins sur une tentative de définition stricte de l’habiter qu’il ne contribue à explorer ses perspectives à travers la réconciliation de la danse et de l’écriture.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : habiter, territoire, lac, Basses-Laurentides, espace, rupture, danse, geste, corps, écriture
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Brassard, Denise |
Mots-clés ou Sujets: |
Lacs dans la littérature / Territorialité humaine dans la littérature / Basses-Laurentides dans la littérature / Écriture / Danse / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
28 août 2024 13:28 |
Dernière modification: |
28 août 2024 13:28 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17966 |