Gagner sa vie : déplacements sémiotiques des représentations du travail et de l’argent du Nez qui voque (1967) à L’hiver de force (1973) de Réjean Ducharme

Dorion, Emmanuelle (2023). « Gagner sa vie : déplacements sémiotiques des représentations du travail et de l’argent du Nez qui voque (1967) à L’hiver de force (1973) de Réjean Ducharme » Mémoire. Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (965kB)

Résumé

Au début des années 1970, le Québec connait des bouleversements qui modifient la conception qu’a la société du travail et de l’argent. La contre-culture importée des États-Unis introduit un vocabulaire, des concepts et des grilles d’analyse qui permettent de faire porter le blâme des problèmes économiques vécus par les Québécois à un « Establishment » qui amalgame toutes les formes d’autorités oppressives. Le nez qui voque (1967) et L’hiver de force (1973) de Réjean Ducharme révèlent, par leurs traitements des mêmes thèmes socioéconomiques, les différences importantes permises par le changement de paradigme qui suit une forme d’institutionnalisation de la contre-culture. Ce mémoire met au jour les déplacements sémiotiques, catalysés par l’institutionnalisation de la contre-culture, des représentations du travail et de l’argent entre Le nez qui voque et L’hiver de force. Le premier chapitre explore l’opposition manichéenne que donnent à lire les romans entre les impératifs de la société capitaliste (soumission, enfermement, conformisme) et les idéaux des personnages (liberté, oisiveté, résistance) à l’aune de différentes déclinaisons des questions socioéconomiques soulevées par ces romans, soit les hiérarchies et le pouvoir, l’argent et ses manifestations, le travail et le chômage. Le deuxième chapitre s’attelle à analyser le discours relatif aux hiérarchies, à l’argent et au travail dans les soixante-dix-huit numéros de la revue Mainmise. Le langage, les croyances et les associations propres à la contre-culture québécoise des années 1970 sont relevés pour mettre en lumière la distance que prennent les romans par rapport au discours social de leur époque. Le dernier chapitre s’intéresse au chemin parcouru entre les deux romans en observant de quelles manières l’apport sémiotique contre-culturel module l’expression des mêmes angoisses à moins d’une décennie d’écart. La comparaison entre Le nez qui voque et L’hiver de force expose ainsi un échec différé, une lutte contre l’aliénation qui se répète et continue de se solder par une capitulation malgré l’apparition de nouveaux outils sémiotiques qui se voulaient libérateurs. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Réjean Ducharme, Le nez qui voque, L’hiver de force, littérature québécoise, Mainmise, contre-culture, années 1960, années 1970, travail, argent, chômage, roman, sociocritique

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Lafrance, Geneviève
Mots-clés ou Sujets: Réjean Ducharme / Nez qui voque / Hiver de force / Mainmise / Contre-culture dans la littérature / Travail dans la littérature / Chômage dans la littérature / Argent dans la littérature
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 24 janv. 2024 11:08
Dernière modification: 24 janv. 2024 11:08
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17310

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...