Deux âges en friche ; suivi de La reconquête du Dust Bowl : réécriture d’une symbiose dérobée

Coutu, Tristan (2022). « Deux âges en friche ; suivi de La reconquête du Dust Bowl : réécriture d’une symbiose dérobée » Mémoire. Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (1MB)

Résumé

Deux âges en friche déploie le parcours introspectif d’un sujet qui revient, par l’intermédiaire d’un recueil de poèmes et de proses, sur les lieux de son village natal. Les deux parties du recueil réinvestissent des périodes de la vie que chaque personne adulte porte en soi, l’enfance (ici imprégnée de la mort du père) et l’adolescence (ici campée dans le contexte d’un travail d’été). Les registres d’écriture (perceptif, narratif, réflexif, documentaire) offrent autant de façons d’aborder le passé. Le poème, dans la première partie du recueil, tente à la fois de restituer des sensations enfouies que d’assumer une part d’invention. Le souvenir personnel se double d’une distance réflexive qui vient enquêter sur ce qui se trouve dans l’ombre d’images façonnées par la mémoire, d’idéalisations héritées de l’enfance. Le sujet cherche à la fois à sonder l’empreinte sensible du souvenir qu’il se remémore pour tenter de comprendre sa propre histoire. Ici, la mort du père n’est pas abordée de front. Elle apparait en filigrane et par échos. Elle n’est pas présentée comme un évènement transformateur, mais comme un élément constitutif du sujet. La deuxième partie du recueil met en scène un adolescent qui occupe ses étés à travailler dans une plantation de cèdres et à tailler les haies des quartiers. À l’absence du père se substitue une autre figure, Martin, l’employeur, qui opère dans les textes un miroitement à travers lequel le sujet se définit et se distingue, apprend à travailler mais aussi à refuser. Il faut entendre la vibration du moteur d’un taille-haie, l’enveloppe feutrée d’un casque protecteur, la solitude et le silence d’un champ. C’est le moment où la pensée prend corps et s’enracine, c’est la possibilité de se définir en toute discrétion, de formuler en secret ses propres aspirations. Dans cette naissance individuelle, la recherche identitaire se mêle à l’ennui, et le contact avec le végétal permet l’émergence de réflexions sur la nature des relations que nous entretenons avec les autres. La partie recherche de ce mémoire prend pour cadre un évènement particulier de l’histoire des catastrophes écologiques causées par l’humain : le Dust Bowl. En plus de réanimer des questions bien contemporaines (la crise écologique, l’immigration, pour ne nommer que celles-là), cet évènement incarne d’une manière démesurée ce que la perte (volontaire ou non) d’un contact avec la nature, ou l’absence de connaissances sur elle, peuvent avoir de conséquences irréversiblement néfastes. Aux données factuelles se mélangent des histoires improbables, des figures littéraires et des réflexions personnelles sur l’écriture du territoire, sur un rapport à la nature, sur la destruction et la disparition. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : territoire, mémoire, mythe, agriculture, écologie, deuil, Dust Bowl, symbiose végétale, érosion éolienne

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Brouillette, Marc André
Mots-clés ou Sujets: Territorialité humaine dans la littérature / Mémoire dans la littérature / Souvenir dans la littérature / Écologie humaine dans la littérature / Nature dans la littérature / Dust Bowl, États-Unis, 1931-1939 / Textes littéraires / Mémoires et thèses de création
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 16 janv. 2024 16:27
Dernière modification: 16 janv. 2024 16:27
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17283

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...