Leblanc, Samuel
(2022).
« Poétiser la plaie : l'esthétisation du réel traumatique à travers l'autofiction et les fictions du fait divers dans la littérature québécoise contemporaine » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
À partir de Chienne de Marie-Pier Lafontaine, d’Il préférait les brûler de Rose-Aimée Automne T. Morin, de Garde-fous de Martyne Rondeau et des Enfants de Liverpool d’Hugues Corriveau, ce mémoire vise à dégager les procédés de mise en fiction du réel traumatique contemporain lié à l’enfance dans le genre autofictif et dans celui de la fiction du fait divers, au Québec, et à voir comment il s’y déploie une esthétique de la violence. Le premier chapitre cherchera à montrer comment chaque oeuvre du corpus s’inscrit dans son genre particulier et comment chacune tente de justifier la valeur artistique de son propos, dont le matériau de base est une histoire réelle de violence infantile ou d’infanticide. Il s’agira ensuite de montrer comment le traumatisme traverse chaque oeuvre du corpus, notamment en identifiant une plaie d’origine, plaie que ces textes chercheraient à poétiser. Le deuxième chapitre mettra d’abord en lumière les procédés d’écriture qui permettent de déceler le vrai du faux, en abordant notamment le discours rapporté, la focalisation zéro et l’importance des sources. Ensuite sera délaissé l’aspect référentiel des textes à l’étude au profit des procédés de fictionnalisation des événements réels, soit les différentes formes de condensation narrative : la simultanéité simulée, les figures englobantes et le fil d’Ariane subjectif. Le troisième chapitre s’intéressera aux images et aux figures de style utilisées pour esthétiser le réel traumatique lié à l’enfance. Il sera d’abord question d’une surenchère esthétique, visible par l’utilisation de certains champs lexicaux, d’une prose poétisée et de la technique de l’amplification fictive. Ensuite seront dépliés les topoï que se partagent les quatre oeuvres du corpus, soit la violence romantique, la sexualité néfaste et la figure de l’animal mort. Finalement, il sera proposé que l’esthétisation de la violence dans la mise en fiction de ces histoires réelles n’est pas le souci premier des auteurs et des autrices qui s’y attardent ; elle prendrait plutôt forme d’elle-même, dans une tentative de compré-hension de l’événement entropique. Cette tentative, fondamentalement subjective, serait marquée par les influences littéraires des auteurs et des autrices, leurs aprioris à l’égard des histoires-sources et les imaginaires préexistants de la fiction violente, soit les codes du romantisme et de l’horreur.
_____________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Marie-Pier Lafontaine, Rose-Aimée Automne T. Morin, Martyne Rondeau, Hugues Corriveau, autofiction, fait divers, réel, fiction, traumatisme, infanticide, violence, sexualité, horreur, enfance, procédés, esthétique, biographie, médias.
Type: |
Mémoire accepté
|
Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Dion, Robert |
Mots-clés ou Sujets: |
Violence envers les enfants dans la littérature / Traumatisme psychique dans la littérature / Faits divers dans la littérature / Autofiction / Marie-Pier Lafontaine / Rose-Aimée Automne T. Morin / Martyne Rondeau / Hugues Corriveau / Critique et interprétation / Littérature québécoise / 21e siècle |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
|
Date de dépôt: |
16 janv. 2024 13:14 |
Dernière modification: |
16 janv. 2024 13:14 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17281 |