Walton, Constance
(2023).
« Les confins comme milieu de vie dans Désert (1980) de J.-M. G Le Clézio et Le coureur de froid (2001) de Jean Désy » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
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Résumé
Ce mémoire porte sur les relations entre les personnages et les confins dans Désert de Jean-Marie Gustave Le Clézio et dans Le coureur de froid de Jean Désy. À la lumière de la critique littéraire de l’espace et de la géopoétique, nous nous proposons de mettre au jour la richesse des contacts entre les humains et les espaces désertiques du Sahara et du Grand Nord. Dépassant le simple rôle de décor, ces confins prennent vie sous la plume des auteurs et métamorphosent l’humain, qui s’y lie et s’y adapte. Au-delà de l’existence physique des déserts, apparaît un espace littéraire remettant en question les rapports entre l’humain et le monde vivant. Notre mémoire est structuré en trois mouvements. Dans un premier chapitre, nous proposons une brève introduction aux espaces réels et romanesques dans les oeuvres étudiées. Cela nous sert à souligner ce qui fait d’eux des confins réalistes et montre qu’ils sont intrinsèquement liés aux récits et aux personnages. Nous définissons ensuite notre cadre théorique qui repose essentiellement sur une approche géopoétique transdisciplinaire, associant les critiques littéraires aux recherches philosophiques, ethnologiques et géographiques. Notre deuxième chapitre met en valeur la vision poétique des liens que nouent les personnages aux déserts du Maroc et du Nunavik. L’étude des points de vue des narrateurs met d’abord en valeur la polarisation de l’attention sur les personnages et montre que les déserts sont au coeur de leur être et des intrigues. Ainsi, l’humain et l’espace exercent l’un sur l’autre une influence réciproque qui est mise en valeur soit par des descriptions signifiantes (P. Hamon), soit par le monologue intérieur du narrateur-personnage (G. Genette). Les métaphores poétiques mènent à des métamorphoses où l’« immensité intime » (G. Bachelard) s’anthropomorphise pendant que l’humain devient élément ou paysage, faisant de ces romans des récits poétiques (J.-Y. Tadié) ou des « poèmes du monde » (K. White). Dans notre dernier chapitre, nous nous penchons sur l’adaptation des personnages grâce à un esprit nomade et à des habitats ouverts qui permettent la création d’un milieu de vie. Nous décrivons d’abord la formation d’espaces utopiques-édéniques : à partir des expériences des personnages, se dessine un idéal spatial, créé à partir de la réalité et d’un paysage intérieur. L’espace littéraire met en lumière l’appartenance des personnages aux confins, valorisant ainsi les cultures ancestrales touareg et inuite comme des modèles pour créer un lien écouménal (A. Berque). C’est en s’y adaptant et en maintenant le contact avec les éléments que les personnages humains s’unissent au Sahara ou au Grand Nord et étendent leur appartenance au-delà de l’espace terrestre, en s’alliant au cosmos.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Confins, espace, milieu, déserts, Sahara, Grand Nord, récit poétique, géopoétique, J.-M.G. Le Clézio, Jean Désy.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Bouvet, Rachel |
Mots-clés ou Sujets: |
Déserts dans la littérature / Espace dans la littérature / Géopoétique / Grand Nord dans la littérature / Sahara dans la littérature / J.-M. G. Le Clézio / Jean Désy / Désert / Coureur de froid |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
25 juill. 2023 15:09 |
Dernière modification: |
25 juill. 2023 15:09 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16798 |