Inherent Vice : Amérique, nostalgie et postmodernisme. Une approche révisée de l'adaptation filmique

Morin-Hébert, Anthony (2021). « Inherent Vice : Amérique, nostalgie et postmodernisme. Une approche révisée de l'adaptation filmique » Mémoire. Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

Inherent Vice, roman de Thomas Pynchon paru en 2009, a été adapté au cinéma par Paul Thomas Anderson en 2014. Si les deux versions de l’oeuvre abordent les mêmes thèmes et préoccupations, elles le font par des moyens différents qui altèrent leur teneur; l’adaptation comme processus implique à la fois une répétition et une transformation. Notre objectif est de circonscrire les changements opérés et d’identifier l’influence que peuvent avoir ces divergences sur la signification et l’interprétation. Sur le plan théorique, le mémoire se fonde sur l’effort de penseurs et penseuses américains ayant travaillé, au tournant des années 2000, à la refonte des adaptation studies comme discipline légitime. Les écrits de Thomas Leitch, Linda Hutcheon, Robert Stam et Kamilla Elliott constituent le noyau théorique structurant le mémoire. Nous considérons ainsi le texte adapté et son adaptation comme deux oeuvres égales – en abolissant les hiérarchies entre les arts, le critère de la fidélité et la spécificité des médiums, nous sommes en mesure de nous détacher de nombreux préconçus fallacieux et d’aborder notre objet d’étude équitablement. La notion d’intertextualité est à ce propos d’une aide précieuse. Après un chapitre dédié à clarifier les tenants de la pratique de l’adaptation, l’analyse convoque séparément le roman de Pynchon et le film d’Anderson. Le texte de l’écrivain américain place au centre de ses préoccupations la critique des États-Unis et une réflexion sur le postmodernisme. En parodiant les codes du film et du roman noirs, Pynchon réactualise et remet en question une pensée contestataire de l’Amérique, sous-entendant la stagnation de sa condition. Le long-métrage, de son côté, se concentre plus précisément sur l’individu confronté à l’adversité de ce monde noir. Avec l’aide des concepts de Gilles Deleuze, nous percevons l’élaboration d’un temps problématique qui représente la nostalgie dans toute sa puissance : celle d’un idéal sociétal périmé mais surtout, d’un amour perdu. Rapprochées, les deux versions d’Inherent Vice forment une oeuvre composite qui s’enrichit de sa double articulation : la paranoïa et l’angoisse de l’incertitude prolifèrent, la nostalgie s’aggrave, le portrait d’une nation en crise et d’une (post)modernité décadente se précise. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Inherent Vice, Thomas Pynchon, Paul Thomas Anderson, adaptation, intertextualité, roman noir, film noir, nostalgie, Amérique, États-Unis, paranoïa, confusion, postmodernisme, Gilles Deleuze

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Chassay, Jean-François
Mots-clés ou Sujets: Inherent vice / Thomas Pynchon / Paul Thomas Anderson / Adaptations cinématographiques / Intertextualité
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 15 nov. 2022 16:02
Dernière modification: 15 nov. 2022 16:02
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16133

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