Allard, François
(2020).
« Du conatus à la relation : ouvrir le contrat social » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
L’objet de ce mémoire sera l’analyse des possibilités qu’ouvre la philosophie contractualiste pour une analyse politique de la crise écologique. La méthode qu’il suivra sera comparative. Il mettra en confrontation deux auteurs associés aux origines du contractualisme, Hobbes et Spinoza, à un second appartenant à la littérature
écologiste contemporaine et dont la pensée fut fortement influencée par cette tradition : Bruno Latour. La recherche sera menée sous l’angle précis de la question de l’admissibilité au contrat. Elle visera à évaluer de quelles manières les propositions ontologiques qu’avancent ces auteurs impactent la diversité des types d’êtres pouvant faire partie d’une union contractuelle. Le mémoire dégagera deux principales conclusions. Le premier chapitre établira tout d'abord qu’une pensée politique prenant assise sur le concept de conatus ne permet que les unions contractuelles visant la
poursuite des intérêts humains. Le second chapitre montrera que l’ouverture du contrat à une plus grande diversité d’être nécessite que ses fondements ontologiques intègrent une plus grande part d’incertitude. La refondation de l’ontologie à partir du concept de relation sera finalement identifiée comme le moyen principal par lequel Latour parvient à réaliser cette objectif.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hobbes, Spinoza, Latour, contractualisme, contrat social, relation, conatus, ontologie, politique, écologie, crise, non-humain, violence