Dubé, Jean-Michel
(2016).
« Étude des variations d'anisotropie sismique sous l'Arctique canadien par la méthode de "Shear Wave Splitting" » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sciences de la Terre.
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Résumé
L'Arctique Canadien est une région relativement peu connue dont l'ouverture à l'exploration géologique et géophysique est relativement récente. Contenant plusieurs ceintures orogéniques et bassins ayant chacun leurs propres particularités, nous pensons que la complexité du secteur reflète fort probablement une complexité à l'échelle de la lithosphère. Le rôle des processus mantéliques passés et présents joué dans le développement de la région est encore mal compris et contraint. Nous comparons ici les données de onze stations sismiques situées dans l'Arctique Canadien. Quatre d'entre elles sont des stations permanentes du Canadian National Seismograph Network (CNSN) et du Global Seismograph Network (GSN). L'une des sept stations temporaires restantes faisait partie intégrante du réseau Canadian High Arctic Seismic Monitoring Experiment (CHASME) et les six autres sont des stations du projet Ellesmere Island Lithosphere Experiment (ELLITE), fruit d'une collaboration de la Commission Géologique du Canada, de l'Université d'Aberdeen au Royaume-Uni et de l'Université d'Aarhus au Danemark. Les données sismiques sont analysées à l'aide de la technique de « Shear Wave Splitting » (« SWS ») établit par Silver et Chan (1991) et consistant à minimiser l'énergie sur la composante tangentielle du signal d'une phase télé-sismique SKS ou SKKS dans le but d'établir sa direction de polarisation ϕ et le délai temporel δt entre les orientations rapide et lente de polarisation. Les résultats sont présentés et mis en comparaison avec divers lots de données géologiques et géophysiques afin de déterminer l'origine possible de l'anisotropie. D'une anisotropie sismique provenant des flux mantelliques à celle fossile provenant du manteau lithosphérique, nous avons tenté de déterminer s'il y a prépondérance de l'une ou de l'autre dans la région d'études et pour chacune des stations sismiques. Dans le contexte régional, la forte corrélation entre la géologie, appuyée par les tendances régionales des données géophysiques nous porte à penser que l'anisotropie sismique y serait dominée par le type fossile d'anisotropie (VCD), imprégnée dans le manteau lithosphérique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Anisotropie sismique, Shear wave splitting, SWS, Arctique Canadien.