Lemieux, René (2015). « L'im-possible : américanité de Jacques Derrida : une critique sémiopolitique de la traductibilité d'un auteur » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en sémiologie.
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Résumé
Cette thèse tente de réfléchir à l'objet « traduction de Derrida » en proposant une critique sémiopolitique de la construction d'un tel objet, c'est-à-dire le processus par lequel il est pensable. Un tel processus ne va pas sans un jugement sur ce qui fait partie de la « traduction de Derrida » et ce qui en est exclu, sur ses bords ou ses limites, sur son développement et ses transformations dans l'espace et dans le temps, ainsi que sur sa reconnaissance par un lectorat. Or ce jugement, nécessairement éthique, puisqu'il délimite le bien traduire du mal traduire, repose sur une mesure. C'est cette dernière qu'il s'agit d'étudier, dans ce qui la constitue et la fomente, car la discrimination entre la bonne et la mauvaise traduction repose entièrement sur elle. Cette discrimination permet de déduire un espace de l'héritage duquel est déterminé le bon prétendant d'entre les rivaux. La thèse ne porte donc pas de jugement sur la traduction, mais tente plutôt, à partir d'une nouvelle critique sémiopolitique des traductions, de comprendre comment un jugement sur la traduction est possible et en quoi la traduction est jugement. Pour ce faire, elle questionnera, à partir de grands « thèmes » et à chaque fois de manière différente, ce qu'est une mesure, et ce, en renouvelant l'objet « traduction de Derrida ». La thèse se divise en deux parties. La première propose une formalisation de la constitution d'une mesure générale en traduction (chapitre 1), puis plus spécifiquement dans le cas de la traduction des sciences humaines et sociales, où l'histoire des retraductions devient le théâtre diachronique des rivalités dans l'établissement de la « signature » de l'auteur (chapitre 2). Ensuite, dans la deuxième partie, la thèse met à l'épreuve cette mesure par l'étude systématique de certains indécidables derridiens : le pharmakon, le supplément et l'entame (chapitre 3), et propose une comparaison principalement entre les traductions anglaises et portugaises de différance (chapitre 4). La mesure semble toujours hétérogène à ce qu'elle doit mesurer. Exorbitante, elle est en retrait par rapport à ce qui est en cause, et pourtant cette mesure est toujours en construction. La thèse est une exploration de ce phénomène judicatif en tentant de contribuer, de manière originale, à une discussion sur la traduction des sciences humaines et sociales et, au-delà, aux « humanités » en ce qu'elles demeurent, parmi les signes les plus importants de notre civilisation, celles sur lesquelles notre rapport à la transmission inter-générationnelle est le plus fort. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : traduction, traductologie, sémiologie, critique des traductions, étude de réception, French Theory, Jacques Derrida, déconstruction.
Type: | Thèse ou essai doctoral accepté |
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Informations complémentaires: | La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur. |
Directeur de thèse: | Santini, Sylvano |
Mots-clés ou Sujets: | Derrida, Jacques / Esthétique de la réception -- États-Unis / Philosophie -- Traduction / Déconstruction / Sémiotique |
Unité d'appartenance: | Faculté de communication Faculté des arts > Département d'histoire de l'art Faculté des arts > Département d'études littéraires Faculté des sciences humaines > Département de philosophie |
Déposé par: | Service des bibliothèques |
Date de dépôt: | 03 mai 2016 19:19 |
Dernière modification: | 03 mai 2016 19:19 |
Adresse URL : | http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8400 |
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