Lefrançois, Valérie
(2015).
« Bilan de carbone des tourbières naturelles, en récolte et restaurées des régions de Manicouagan et du Lac Saint-Jean » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en géographie.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
Les tourbières nordiques jouent un rôle essentiel au niveau du cycle global du carbone (C) atmosphérique et représentent un puits de CO2 majeur en stockant le tiers du carbone terrestre mondial. Or, le drainage et la récolte de tourbe à des fins horticoles renversent la dynamique des tourbières naturelles de puits en source de C par la hausse de la respiration et le retrait de la végétation fixatrice de CO2. Récemment, des pratiques de restauration ont été appliquées sur les écosystèmes altérés dans le but de réduire l'impact de l'exploitation et de retrouver la fonction de séquestration de C. Une étude antérieure a démontré qu'une tourbière post-exploitation peut représenter un puits net de C en 6 à 10 ans après la restauration. Nous avons examiné l'échange de CO2, CH4 et de COD-COP au cours des deux saisons de croissance de 2012 et 2013 dans deux tourbières en récolte, restaurées et naturelles des régions du Lac Saint-Jean (site de Sainte-Marguerite-Marie (SMM)) et de Manicouagan (Site de Pointe-Lebel (LEB)). Des modèles annuels ont été construits pour chacun des statuts d'exploitation à partir de corrélations avec les variables environnementales. Dans les tourbières en récolte, nos résultats montrent, lorsque comparés avec le milieu non-perturbé, une baisse significative de pertes de CH4 avec une augmentation de la respiration. Les deux tourbières restaurées ont constitué des sources de C pendant les deux années d'étude mais ont tout de même révélé une réduction de la respiration en comparaison avec les parcelles en récolte. Les périodes estivales 2012-2013 ont été généralement plus chaudes et plus sèches que la normale et la végétation restaurée de SMM semble avoir subi un stress hydrique en réduisant son activité photosynthétique. La tourbière naturelle de SMM a constitué une source nette de C pendant les deux années tandis que celle de LEB a agi en tant que puits. Enfin, l'exportation de DOC-POC à l'exutoire de la tourbière de LEB n'est pas considérée comme une source majeure de C dans le bilan global. Cette recherche témoigne de la large variabilité des flux de C au sein des tourbières de différents statuts et elle soulève aussi de la nécessité d'instaurer un suivi hydrologique afin de réduire l'impact des fluctuations de la nappe phréatique sur la végétation et de rétablir le plus rapidement possible le couvert de sphaigne et la fonction de séquestration de tourbières.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : tourbières, récolte de tourbe, restauration, changement d'utilisation du sol, biogéochimie, dynamique du carbone, CO2, CH4, COD, COP.
Type: |
Mémoire accepté
|
Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Garneau, Michelle |
Mots-clés ou Sujets: |
Tourbières / Manicouagan / Lac-Saint-Jean (Région) / Cycle du carbone (Biogéochimie) / Piégeage du carbone / Tourbe -- Industrie / Tourbières -- Réhabilitation |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de géographie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
|
Date de dépôt: |
25 janv. 2016 18:25 |
Dernière modification: |
25 janv. 2016 18:25 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7701 |