Gaudreault St-Laurent, Véronique
(2014).
« Caractérisation in vitro et in vivo des effets de l'hème sur la morphologie des lymphocytes B et macrophages et sur l'infection des globules rouges par le parasite Plasmodium chabaudi » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en biologie.
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Résumé
La malaria est une maladie infectieuse causée par des protozoaires du genre Plasmodium. La reproduction intraérythrocytaire du parasite génère une anémie hémolytique exacerbée chez l'hôte, favorisant la libération de taux élevés d'hème (HE) en circulation. La structure et les éléments qui composent l'HE en font une molécule cytotoxique et pro-oxydante lorsqu'elle est libre dans la circulation. L'objectif de cette investigation était de caractériser l'impact de l'HE sur les macrophages et lymphocytes B, tout en évaluant la possibilité que l'HE soit responsable de l'exacerbation de l'anémie paludique par un effet direct sur les érythrocytes ou indirectement par la modulation des molécules du CMH-II et présentation d'antigènes autoimmuns. Nos recherches in vitro et in vivo, sur des souris BALB/c, ont démontré un effet dévastateur de l'hémine (HE oxydé) sur les macrophages et cellules B du péritoine. Malgré la modulation in vitro de l'expression des molécules du CMH-II par les lymphocytes B, l'HE n'a pas été en mesure de modifier le niveau d'activation des cellules T par des cellules B prétraitées avec l'HE. Toutefois, les injections d'HE in vivo, par deux voies distinctes, ont conféré une résistance au stress oxydatif aux cellules subsistantes, qui sont devenues tolérantes à un second traitement d'HE in vitro. Les cellules collectées à la suite des traitements par l'HE, ainsi que les lymphocytes B provenant de souris ayant résolu l'infection par Plasmodium chabaudi adami, étaient réfractaires aux effets de l'HE in vitro, en ce qui a trait à leur morphologie, leur expression des molécules du CMH-II, de F4/80 (macrophages) et de CD19 (cellules B). De plus, ce préconditionnement par l'HE a conduit à une diminution de la durée de l'infection par P. c. adami ainsi qu'à une baisse de la parasitémie à tous les jours de l'infection. L'injection du composé sulfo-NHS-biotine combiné à l'utilisation d'un marqueur d'ADN (cytrak orange), a permis de faire le suivi de l'infection par cytofluorométrie et la distinction entre les érythrocytes infectés présents au moment des injections d'HE, de ceux arrivés en circulation par la suite. Cette innovation nous a permis de préciser qu'une modification structurelle des érythrocytes, limitant l'invasion parasitaire ou la survie des globules rouges parasités, serait à l'origine de la décroissance parasitaire. L'intensité inexpliquée de l'hémolyse associée à la malaria est un sujet d'étude depuis de nombreuses années et semble être causée par une multitude de facteurs distincts. Nos résultats offrent une explication d'ordre évolutive où l'hémolyse paludique aurait favorisé la survie de l'hôte infecté et limité l'impact des infections récurrentes rencontrées dans les pays endémiques.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Scorza, Tatiana |
Mots-clés ou Sujets: |
Hème, Lymphocytes B, Macrophages, Hémolyse, Érythrocytes, Paludisme, Plasmodium |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences > Département des sciences biologiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
22 sept. 2015 18:04 |
Dernière modification: |
22 sept. 2015 18:04 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7197 |