Lefebvre-Massé, François-Xavier
(2014).
« Passions et identité personnelle chez David Hume » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en philosophie.
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Résumé
Un agent moral doit être capable d'agir en fonction de délibérations, de se soucier de ses actions, et d'être tenu responsable de ses actions. Ces éléments comportent une dimension temporelle : un sujet moral doit se soucier de ses actions passées et futures. Pour cela, il faut avoir conscience de soi comme d'un individu unifié et identique à travers le temps. Dans la tradition aristotélicienne, c'est la substance qui nous confère une identité comme sujet persistant et qui est le siège de la responsabilité. Cependant, avec les changements qui s'initient aux XVIIe et XVIIIe siècles, on peut observer une perte de confiance envers ces entités. Devant cette « perte de l'âme », la scène philosophique anglaise connut une « crise de la subjectivité ». En réaction à cette crise, on peut identifier un ensemble de philosophes dont les réponses influenceront Hume, mais auxquelles il se rapportera de manière critique. Dans le premier livre du Traité, Hume montre que l'ensemble de ces réponses est incapable de montrer comment on s'attribue une identité personnelle. Si l'on suit rigoureusement les principes de sa science de la nature humaine, on ne peut rien dire de l'identité personnelle sinon qu'elle est constituée d'un amas de perceptions fluctuantes. Or, dans le second livre du Traité, Hume affirme que nos passions nous amènent à prendre conscience de nous-mêmes comme d'un individu distinct, nous fournissent la motivation pour nous soucier de nos actions passées et futures, et nous amènent à nous tenir responsables de nos actions. Comment Hume conçoit-il la relation entre ces différentes thèses? Notre recherche se penche alors sur les deux volets de cette question pour répondre à ce problème. Nous nous penchons sur les thèses sceptiques de Hume dans le livre 1 du Traité et sur sa théorie des passions. Nous montrons ensuite en quoi consistent les difficultés interprétatives face aux thèses de ces deux livres et quelles sont les principales tentatives de les réconcilier chez les commentateurs. Nous montrons enfin que toutes ces interprétations présentent des difficultés de taille, ce qui nous conduit à une autre piste d'interprétation. Cette piste consiste à dire que Hume ne pense pas que l'identité stricte soit un critère important de la notion d'agent moral. Le livre 1 établit d'où nous vient cette supposition et montre qu'elle est incertaine. Le livre 2 part de cet état de fait pour montrer comment nos passions nous font fonctionner avec cette supposition pour intégrer notre vie morale, c'est-à-dire le souci de nos actions, notre motivation morale et notre responsabilité morale.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hume, identité personnelle, passions, agent moral, responsabilité morale.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Perinetti, Dario Andres |
Mots-clés ou Sujets: |
Hume David 1711-1776, Passions, Identité, Morale, Responsabilité |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de philosophie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
29 juin 2015 18:58 |
Dernière modification: |
29 juin 2015 18:58 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7064 |