Nadeau, Odette
(2013).
« Séquences de nuit ; suivi de, Les mots que je n'ai jamais lus » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
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Résumé
La première partie de mon mémoire se compose d'une suite de courts fragments en prose poétique. Le thème est inspiré de déplacements nocturnes en automobile, d'allers-retours entre le village et la ville. L'action commence au moment du retour au village; les phares éclairent quelques vies au passage. Le trajet de l'automobiliste est entrecoupé de projections imaginaires, par lesquelles le récit des vies alterne. Les scènes s'accumulent au fil des textes pour former une tension dramatique. Sur le plan formel, le texte se distingue par sa brièveté et par le découpage des scènes qui laisse une grande part au blanc de la page, au silence. L'aspect narratif se caractérise par un développement minimal de l'intrigue, des personnages et du décor. Par son inachèvement, par la juxtaposition des segments de vie, le récit ne résout rien. Contrairement au récit conventionnel, la syntaxe narrative ne se construit donc pas au fil de l'histoire, au fil des évènements, mais plutôt dans la façon d'instaurer les petites fictions en séquences. Ma démarche réflexive s'inscrit dans un souci d'amélioration et d'autonomisation de la forme. D'une part, mon essai met en corrélation la nécessité de l'écriture, c'est-à-dire le besoin déclencheur de l'écriture, et ce que j'ai appelé la nécessité dans l'écriture, laquelle correspondrait au besoin de la forme. Plus précisément, je cherche à comprendre comment le besoin de l'écrivain agit sur l'écriture. Il serait déposé de façon inconsciente dans le premier jet, en tant qu'imperfection de la forme. Me penchant sur ma propre pratique, je prends conscience qu'un très grand besoin d'être lue peut donner une forme trop dite. Ce besoin d'être lue apparaît venir d'un manque d'écoute de soi, de l'émotion en soi. Conséquemment la prise de conscience de l'émotion entraînerait une plus grande indépendance vis-à-vis autrui. L'écrivain mieux à même de se lire, de s'écouter, serait davantage capable de répondre au besoin de la forme. Libérée du besoin d'être lu de l'écrivain, la forme serait considérée en elle-même. Le travail de réécriture concrétiserait alors la prise de conscience de l'émotion dans la forme, donnant une forme objectivée.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : prose poétique, nécessité, besoin, forme, écoute, émotion, conscience, autonomie.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur |
Directeur de thèse: |
Miron, Isabelle |
Mots-clés ou Sujets: |
Écrivain, Émotion, Conscientisation, Narration, Poème en prose, Création littéraire |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
09 sept. 2014 15:32 |
Dernière modification: |
01 nov. 2014 02:28 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6151 |