Houle, Janie; Meunier, Sophie; Gauvin, Goeffrey; Lespérance, François; Roberge, Pasquale; Provencher, Martin; Frasure-Smith, Nancy; Villaggi, Benjamin et Lambert, Jean
(2014).
Évaluation de l’acceptabilité et de l’efficacité potentielle de l’Atelier d’autogestion de la dépression de Revivre. Rapport de recherche..
Université du Québec à Montréal, Vitalité - Laboratoire de recherche sur la santé, Montréal, 26 p.
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Résumé
Ce rapport présente les résultats de l’étude pilote de l’Atelier d’Autogestion de la Dépression (AAD) de Revivre, une intervention de groupe comportant dix séances. Afin d’estimer l’efficacité potentielle de l’AAD, nous avons mesuré les changements survenus chez les participants entre le début et la fin de l’atelier, tant sur le plan de leurs symptômes de dépression que de leur connaissance de la dépression, de leurs comportements d’autogestion, de leur sentiment d’auto-efficacité et de leur adhésion au traitement par antidépresseur. Nous avons également documenté, de manière qualitative, les perceptions des participants et des animateurs quant aux effets de l’atelier, ainsi que leur appréciation de son format, de son contenu, de la formule de groupe et de l’animation.
Les résultats indiquent que les symptômes de dépression – mesurés par deux instruments différents – diminuent significativement entre le début et la fin de l’atelier. Cette diminution se poursuit quatre mois plus tard, bien que de façon moins prononcée. Aucune des caractéristiques sociodémographiques (sexe, âge, scolarité, revenu) ou cliniques (sévérité des symptômes au moment de l’entrée dans l’étude, nombre d’épisodes dépressifs antérieurs, prise d’antidépresseurs, psychothérapie au cours de la dernière année, comorbidité physique et psychopathologique) des participants n’influence de manière significative la diminution des symptômes dépressifs. Toutefois, le groupe auquel ils ont participé influence les résultats obtenus.
L’AAD a été très apprécié par les participants. Leurs connaissances à propos de la dépression, leur sentiment d’auto-efficacité quant à la gestion de leur dépression et leurs comportements d’autogestion ont augmenté significativement entre le début et la fin de l’atelier. L’atelier ne semble toutefois pas avoir eu d’impact sur l’adhésion au traitement par antidépresseur, qui était déjà élevée au moment de l’entrée dans l’étude.
En somme, bien qu’il soit impossible d’attribuer avec certitude les effets observés à l’atelier (en raison de l’absence d’un groupe témoin permettant de contrôler pour l’effet du passage du temps, mais également des entrevues inhérentes au processus de recherche), les résultats obtenus dans le cadre de cette étude pilote sont prometteurs. Ils encouragent à poursuivre la validation de l’atelier et sa diffusion auprès de personnes souffrant de dépression.