Caron, Cloé
(2014).
« Des hommes de larmes, des hommes de tristesse? : la conception anthropogonique dans les Textes des sarcophages du Moyen Empire égyptien (2040-1785) » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.
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Résumé
Durant le Moyen Empire égyptien, il n'existe pas d'épisode mythologique faisant un exposé détaillé de la création de l'homme. À cette époque, la pensée cosmogonique était plutôt transmise par le biais de brèves notions auxquelles on faisait fréquemment allusion dans la littérature funéraire. Ainsi, c'est dans les Textes des Sarcophages que l'on trouve exprimée la plupart des conceptions cosmogoniques, dont la première attestation de l'anthropogonie égyptienne qui sera largement diffusée pendant un peu plus de deux millénaires. Selon cette conception, l'homme est créé par les larmes du dieu créateur Atoum. Cette association entre les hommes et les larmes trouve son origine dans la langue égyptienne elle-même. En effet, les deux termes sont quasi homonymiques. Ce mémoire s'intéresse ainsi à la signification profonde de ce jeu de mots qui fait l'objet d'un débat entre les égyptologues. Pour certains, en plus de dévoiler l'origine de l'homme, ce calembour voudrait également rendre compte d'une condition de tristesse inhérente à l'humanité. Nous sommes d'avis que cette idée d'homme de tristesse, qui place l'homme à part des autres êtres créés par le créateur, ne correspond pas au tableau cosmogonique général. En fait, cette image nous semble plutôt être le témoin de la consubstantialité de l'homme avec le divin. Afin de le démontrer, nous nous demanderons, en premier lieu, s'il est légitime de conférer une charge émotive aux larmes créatrices en observant les contextes cosmogonique et philologique immédiats de plus près. C'est en la situant par rapport aux autres épisodes créateurs que, dans un second temps, il apparaîtra que la création de l'homme n'a rien de singulier et qu'en fait elle est similaire sur plus d'un point à celle des dieux. C'est en insérant l'anthropogonie dans son contexte cosmogonique global que nous serons finalement en mesure d'affirmer que loin d'être de tristesse, l'homme, d'essence divine, joue un rôle fondamental dans le maintien du monde créé.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Moyen Empire égyptien, Anthropogonie, Larmes, Jeu de mots, Création par humeurs divines, Consubstantialité.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur |
Directeur de thèse: |
Revez, Jean |
Mots-clés ou Sujets: |
Textes des sarcophages, Anthropogonie, Cosmogonie égyptienne, Dieux égyptiens, Homme, Mélancolie, Pleur, Égypte ancienne |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département d'histoire |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
18 août 2014 20:34 |
Dernière modification: |
01 nov. 2014 02:28 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6064 |