Côté Asselin, Alex
(2023).
« Les violences à caractère sexuel chez les étudiants·es autochtones au collégial : un portrait chiffré de la situation » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sexologie.
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Résumé
Les violences sexuelles en milieu d’enseignement supérieur ont fait l’objet de plusieurs études au cours des dernières années qui ont documenté leur ampleur et leurs caractéristiques. Cependant, peu d’études se sont intéressées spécifiquement aux enjeux concernant la population étudiante autochtone fréquentant un établissement postsecondaire. Grâce aux données issues du Projet intercollégial d’étude sur le consentement, l’égalité et la sexualité (PIECES) mené dans cinq cégeps québécois en 2019, ce projet de mémoire consiste en des analyses complémentaires auprès d’un échantillon composé de personnes étudiantes en milieu collégial, autochtones et non-autochtones. Cette étude est guidée par la question globale suivante : quel est le portrait des violences à caractère sexuel dans les milieux collégiaux chez les personnes étudiantes autochtones? Pour répondre à cette question, l’étude se décline en deux objectifs : le premier objectif consiste à établir un portrait comparatif entre les étudiants·es autochtones (n = 149) et non-autochtones (n= 4 539) des cinq cégeps collaborateurs à l’étude PIECES, soit pour la victimisation sexuelle en milieu collégial, les répercussions, le dévoilement et le signalement à l’institution d’appartenance et la victimisation sexuelle hors collégial. Le deuxième objectif est d’explorer ces mêmes variables selon le genre, exclusivement pour les étudiants·es autochtones. Pour ce faire, l’étude adopte le cadre théorique de l’oppression historique, de la résilience et de la résistance (Burnette et Figley, 2017). Les résultats démontrent que les étudiants·es autochtones, comparativement à leurs homonymes non-autochtones, vivent plus de comportements sexuels non désirés, sont plus à risque d’atteindre le seuil clinique du trouble de stress post-traumatique et dévoilent moins aux ressources de leur cégep d’appartenance. Il existe peu de différences entre les étudiantes et les étudiants autochtones; mais les étudiantes déclarent plus souvent ne pas avoir signalé les événements de violence sexuelle parce qu’elles ne croyaient pas la situation assez grave pour la signaler ou parce qu’elles ne savaient pas à qui s’adresser, et les étudiantes sont significativement plus à risque d’avoir vécu de la violence à l’extérieur du milieu collégial avant et après l’âge de 18 ans. Les résultats de la présente étude peuvent servir d’inspiration dans la mise en oeuvre de mesures de prévention, de sensibilisation des violences sexuelles et d’accompagnement des personnes autochtones victimes dans les milieux collégiaux.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Violence sexuelle en milieu collégial, personnes étudiantes autochtones, répercussions, signalement à l’établissement, dévoilement
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Bergeron, Manon |
Mots-clés ou Sujets: |
Violence sexuelle / Violence dans les collèges / Violence envers les étudiants des Peuples autochtones / Étudiants du collégial |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sexologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
05 févr. 2024 11:37 |
Dernière modification: |
05 févr. 2024 11:37 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/17323 |