Meyer, Johann
(2022).
« Absence d'un effet du roseau commun sur l'activité des chauves-souris insectivores, malgré son effet négatif sur l'abondance de leurs proies » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sciences de l'environnement.
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Résumé
Les espèces exotiques envahissantes représentent une menace majeure pour la biodiversité. L’impact qu’elles ont sur les chauves-souris, un groupe en sévère déclin à l’échelle mondiale, est cependant peu étudié. Ceci dit, les chauves-souris sont également affectées par d’autres menaces, telles que la perte des habitats forestiers, l’agriculture, l’urbanisation, et les infrastructures routières. Le but principal de notre étude était d’examiner l’effet d’une plante exotique envahissante en Amérique du Nord, le roseau commun (Phragmites australis), sur les chauves-souris insectivores. Notre étude visait également à évaluer l’importance relative de menaces déjà identifiées sur les chauves-souris. Nous avons testé deux hypothèses : 1) en réduisant l’abondance des insectes volants nocturnes, le roseau commun diminue l’activité des chauves-souris insectivores, et 2) les milieux naturels augmentent l’activité des chauves-souris insectivores, tandis que les milieux anthropiques, dont les routes, réduisent celle-ci. Notre étude a été réalisée dans des milieux humides localisés au sud du Québec (Canada), un territoire hébergeant 8 espèces de chauves-souris insectivores. Nous avons utilisé 14 paires de sites, chacune constituée d’un site témoin et d’un site envahi par le roseau commun. Les insectes volants nocturnes ont été récoltés dans une partie des sites à l’aide de pièges lumineux, tandis que l’activité des chauves-souris a été mesurée dans la totalité des sites, au moyen de détecteurs acoustiques. Nous avons utilisé le logiciel ArcGISPro afin de caractériser, sur plusieurs échelles spatiales, les milieux (aquatiques, humides, forestiers, agricoles et anthropiques) et les routes, situés aux alentours des sites. Nos résultats ont montré une réduction de moitié du nombre d’insectes volants nocturnes dans les sites envahis par le roseau commun, par rapport aux sites témoins. Cependant, ils n’ont pas permis d’observer un effet significatif du roseau commun sur l’activité globale des chauves-souris insectivores au sud du Québec. Conformément à nos attentes, les milieux aquatiques et les milieux forestiers ont augmenté l’activité des chauves-souris insectivores dans les milieux humides, dans un rayon de 1 000 et 2 000 m aux alentours de ces zones. Les routes à forte circulation ont, quant à elle, diminué l’activité globale des chauves-souris, dans un rayon de 200 m autour des milieux humides. En conclusion, la mise en place de mesures de lutte contre le roseau commun ne semble pas être une stratégie efficace pour la conservation des chauves-souris au sud du Québec. Notre étude souligne plutôt l’importance de protéger les milieux naturels existants et d’atténuer les effets négatifs des routes sur ces organismes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : plante exotique envahissante, Phragmites australis, chiroptères, insectes volants nocturnes, milieux humides, Québec
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Kneeshaw, Daniel |
Mots-clés ou Sujets: |
Plantes exotiques envahissantes / Roseau commun / Chauves-souris insectivores / Conservation / Alimentation / Insectes nocturnes volants / Zones humides / Québec (Province) |
Unité d'appartenance: |
Instituts > Institut des sciences de l'environnement (ISE) |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
31 mai 2023 07:26 |
Dernière modification: |
31 mai 2023 07:26 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16616 |