Roberge, Gabrielle
(2023).
« Le nerprun bourdaine (Frangula alnus Miller) : des impacts modérés sur la diversité floristique indigène et des macro-arthropodes saprophages » Mémoire.
Montréal (Québec), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sciences de l'environnement.
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Résumé
Les espèces exotiques envahissantes (EEE) font partie des acteurs les plus importants associés au déclin de la biodiversité et du fonctionnement des écosystèmes. En accaparant l’espace et les ressources, elles menacent la diversité et la composition des végétaux indigènes, se répercutant ainsi sur les organismes des autres niveaux trophiques. Le nerprun bourdaine (Frangula alnus Miller) est une espèce végétale exotique envahissante (EVEE) introduite dans l'est de l'Amérique du Nord vers la fin du 18e siècle et son expansion est inquiétante pour la biodiversité indigène. Toutefois, contrairement à d’autres EVEE, il y a peu de littérature scientifique sur ses impacts et celle-ci demeure équivoque. Ce projet de recherche avait donc pour but de déterminer si l'augmentation de la densité de F. alnus menaçait la diversité et la structure des communautés des plantes indigènes du sous-bois et des macro-arthropodes saprophages (mille-pattes et cloportes). Au cours de l'été 2020, nous avons échantillonné 43 parcelles suivant un gradient de densité de F. alnus dans une réserve naturelle envahie, à L’Assomption, au Québec. La couverture des espèces végétales de sous-bois y a été estimée et les macro-arthropodes saprophages ont été capturés avec des pièges-fosses sur deux périodes de 15 jours et une de 14 jours, totalisant 44 jours. Nos principaux résultats ont montré que F. alnus n’était pas un acteur fort dans le changement en composition des espèces dans les communautés des deux groupes étudiés. Toutefois, pour les plantes des sous-bois, on remarque une diminution du nombre effectif d'espèces, de l'indice de Shannon-Wiener et de l'indice de Pielou, suggérant une tendance à l’homogénéisation des espèces lorsque la densité de F. alnus augmente. Les macro-arthropodes saprophages ont également montré une légère diminution de ces mêmes indices et de la richesse spécifique en fonction de F. alnus, principalement causée par l’espèce exotique T. rathkii (Oniscidae). Les effets observés sont moins prononcés qu’attendu et soulèvent que F. alnus serait une espèce moins compétitive en comparaison à d’autres (e.g., R. cathartica ou F. japonica) pour la diversité des plantes indigènes et des macroarthropodes saprophages. Ces résultats soulèvent des nuances dans la perception de la sévérité des impacts de F. alnus sur la biodiversité des milieux qu’il envahit. Nos observations sont donc congruentes avec l’ambiguïté dans la littérature, soulignant des nuances quant aux impacts de F. alnus sur la diversité. Cela soulève également des discussions sur les complications générales retrouvées dans l’évaluation des impacts de F. alnus et des autres EVEE. Nous proposons donc des solutions aux problématiques associées à l’évaluation de leurs impacts sur la biodiversité et leur gestion.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : invasion, plante exotique envahissante, Effet bottom-up, écologie des communautés, Diplopodes, Isopodes, Oniscidea, mille-pattes, cloportes
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Kneeshaw, Daniel |
Mots-clés ou Sujets: |
Invasions biologiques / Nerprun bourdaine / Plantes exotiques envahissantes / Biodiversité / Plantes endémiques / Plantes de sous-bois / Décomposeurs / Myriapodes / Isopodes |
Unité d'appartenance: |
Instituts > Institut des sciences de l'environnement (ISE) |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
20 juin 2023 19:00 |
Dernière modification: |
20 juin 2023 19:00 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16615 |