Lalonde, Marie-Élaine
(2021).
« L'insaisissable processus de la cristallisation : exploration de la capacité d'agir de la matière dans une pratique artistique de l'installation spéculaire et lumineuse » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
Cette recherche-création puise d’une expérience d’émerveillement liée à l’observation du processus de cristallisation. L’attention accrue sur l’évolution des structures engendrées au cours de ce phénomène a déclenché une nouvelle considération de la matière minérale qui se révèle comme étant dotée d’une activité émergente, d’un potentiel indéterminé ; constamment disposée à devenir autre (J. Bennett, 2010; D. Coole et S. Frost 2010). Dans le contexte où le processus de cristallisation est considéré comme une concrétisation visible engendrée par des forces invisibles, de quelle manière partager la sensation que quelque chose d’essentiel et d’insaisissable nous échappe? Comment dans une pratique artistique, participer à la potentialisation de phénomènes? Que peut-il émerger des interrelations entre propriétés matérielles et forces agissantes? Le cristal, en raison de sa géométrie et sa transparence, fait appel à l’optique. C’est ce qui a conduit ma recherche à la mise en espace de miroirs et lumière dont les corrélations génèrent des phénomènes de réflexion, de diffraction ou de réfraction. L’installation constitue un agencement (J. Bennett, 2010; G. Deleuze et F. Guattari, 1980) dans lequel il y a opération commune entre les forces intangibles des lois physiques de l'optique et les composantes tangibles de l’œuvre. En dialogue avec les capacités à réagir de la matière, je ne cherche plus à composer une forme mais plutôt à co-participer (G. Logé, 2019) à un agencement (G. Deleuze et F. Guattari, 1980). Par la nature dynamique de cet environnement, la situation spatio-temporelle du visiteur engage des conditions de visibilité et d’invisibilité de phénomènes lumineux. Ce déplacement implique une intrication de l’individu avec le champ relationnel des composantes à l’œuvre. La recherche vise à « incorporer » (G. Deleuze et F. Guattari, 1991/2005) l’expérience marquante et révélatrice de la capacité d’agir de la matière (cristallisation) dans ma pratique artistique sous deux axes. D’abord, par les expérimentations des composantes qui co-produisent des phénomènes optiques, puis par le partage d’un contexte particulier qui met en relation individu, composantes matérielles, lumière, espace, temps.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : cristallisation; capacité d’agir; matérialité; installation; miroir; lumière; agencement; phénomènes optiques, morphogenèse, paysage.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A. |
Directeur de thèse: |
Paiement, Alain |
Mots-clés ou Sujets: |
Installations (Art) / Matière (Art) / Métamorphose dans l'art / Miroirs dans l'art / Lumière dans l'art / Optique et art / Mémoires et thèses de création |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
24 mai 2022 13:07 |
Dernière modification: |
24 mai 2022 13:07 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/15487 |