Civiliser et discipliner : la mission civilisatrice et la culture militaire coloniale lors de la guerre du Bani-Volta (1885-1919)

Vennes, Thomas (2020). « Civiliser et discipliner : la mission civilisatrice et la culture militaire coloniale lors de la guerre du Bani-Volta (1885-1919) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

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Résumé

Avec l’avènement de la Troisième République, la France se dota d’un nouveau motif et justificatif pour l’expansion impériale : la mission civilisatrice. Basée sur des principes républicain et universaliste, cette mission fut au cœur des conquêtes en Afrique subsaharienne à partir de la fin du XIXe siècle. En tant que fer de lance de ce nouvel expansionnisme en Afrique, l’armée coloniale française consolida une culture militaire qui la distingua de l’armée métropolitaine. L’aspect le plus distinctif fut la forte influence de l’idéologie de la mission civilisatrice sur ses pratiques et dynamiques de la violence. Grâce aux rapports militaires, rapports politiques civils, à la correspondance télégraphique ainsi qu’un corpus d’ouvrages sur les conflits coloniaux, ce mémoire démontre comment la mission civilisatrice, par l’entremise de la culture militaire coloniale dont les deux postulats de bases étaient la recherche de l’ordre absolue et l’adaptabilité, s’imprégna dans la mentalité des officiers coloniaux qui s’octroyèrent un rôle politique en colonie. À travers l’étude de la guerre du Bani-Volta (1915-1916), ce mémoire argumente que la mission civilisatrice agit comme un vecteur et un frein à la violence extrême des autorités militaires coloniales. Deux phénomènes issus de cette idéologie agirent en particulier sur la violence des autorités militaires : l’espace imaginé de la colonie et le racisme. Ainsi, la colonie était une terra nullius qui devait être remis à l’ordre. Ces habitants étaient catégorisés comme des « races » inférieures qui devait être pris sous tutelle par une civilisation éclairée, dans ce cas-ci la France. En conséquence, cette mission encouragea l’usage de la violence extrême dans un but disciplinaire et réformateur, écrasant les résistances africaines pour s’imposer en tant que seule autorité légitime. Mais elle y imposa aussi des limites puisqu’il s’agissait d’agir en fonction d’une « élévation » des peuples et de mener à terme la « mise en valeur » de la colonie. Opposant l’empire français à une révolte anticoloniale dans l’actuel Burkina Faso pendant la Première Guerre mondiale, la guerre du Bani-Volta fut l’un des conflits les plus importants en Afrique subsaharienne et illustre comment la mission civilisatrice agit comme cadre à la violence extrême des autorités militaires coloniales. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Guerre du Bani-Volta, Afrique occidentale française, mission civilisatrice, violence coloniale, armée coloniale française, culture militaire.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF / A.
Directeur de thèse: Barros, Andrew
Mots-clés ou Sujets: Guerre du Bani-Volta / Armées coloniales (France) / Officiers / Violence politique / Colonies / Colonisation / Afrique-Occidentale française
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 07 janv. 2022 09:18
Dernière modification: 07 janv. 2022 09:18
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/14977

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