Bernard, Paquito
(2020).
« L’activité physique, un traitement des troubles dépressifs majeurs ».
Cahiers du savoirs, 1(1).
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Résumé
Aux États-Unis, moins d’un adulte sur trois aux prises avec un trouble dépressif majeur a reçu des
recommandations ou conseils en lien avec l’activité physique (AP) de la part d’un clinicien (Grabovac et al.,
2020). Pour des psychologues australiens, le déterminant le plus important de la promotion de l’AP reste le
niveau personnel d’AP du clinicien (Burton et al., 2010). En d’autres termes, plus un psychologue est actif, plus il
aura tendance à promouvoir l’AP dans ses consultations. Cette association semble aussi vérifiée chez les autres
professionnels de la santé (Way et al., 2018). Les autres freins associés à la promotion de l’AP dans la pratique
clinique sont l’absence d’information et de formation à propos des effets de l’AP en santé mentale et l’absence
de relais vers un professionnel formé à cet effet (Burton et al., 2010).
Les effets bénéfiques de l’AP sur la santé sont mis en exergue depuis plusieurs décennies. La connaissance de ces effets reposait initialement sur des constats cliniques, puis ils ont peu à peu fait l’objet d’études scientifiques rigoureuses (Arveiller, 2006). L’étude des liens entre AP et troubles de la santé mentale est plus récente, bien que des initiatives cliniques existent depuis de nombreuses années (Bernard et al., 2013). Le
présent article résume l’état des connaissances sur l’utilisation de l’AP dans le traitement des troubles dépressifs majeurs et modérés, et sur sa promotion en contexte de psychologie clinique.