Cadeau, Julien
(2019).
« Genre et super pouvoirs : une analyse des représentations de l'agentivité des femmes mutantes dans les comics X-Men » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sexologie.
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Résumé
Si le genre influence la structure des films et la manière de représenter les hommes et les femmes, il semble intéressant d'observer l'application de ce même phénomène dans d'autres médias. Les comics, bandes dessinées américaines, s'avèrent un terrain de
travail pertinent pour interroger ces questions. À la fois produit et miroir des changements sociaux, les comics permettent d'approcher
l'influence du genre. Parmi les personnages de comics, une catégorie semble s'imposer pour l'étude du pouvoir, les mutantes. Dotés de pouvoirs s'exprimant au moment de l'adolescence, ces personnages féminins particuliers sont plus susceptibles de s'éloigner des représentations traditionnelles du genre féminin (victime, objet de désir, personnage secondaire). Appartenant à Marvel, ces personnages permettraient de caractériser l'éditeur comme progressiste (Gabilliet, 2005). L'agentivité, le pouvoir d'agir, semble un concept pertinent pour interroger la répartition des pouvoirs et la parité dans les comics. En se basant sur les recherches de Darowski (2014) et de Clark et Jacobs Henderson (2016; 2018), le présent travail mêle des approches quantitatives et qualitatives pour dresser un portrait des mutantes et de leurs représentations à travers huit périodes de publication. Notre étude s'intéresse à l'agentivité sociale, l'agentivité d'indépendance et l'agentivité de pouvoir à travers les marqueurs d'agentivité ciblés par Clark et Jacobs Henderson (2016; 2018): les idées suggérées, les actes indépendants et l'utilisation des pouvoirs. Afin de raffiner nos résultats, nous ajoutons une observation de l'agentivité sexuelle à travers les expressions de la sexualité et les obstacles qui contraignent la sexualité. Nos résultats montrent l'absence de parité. Le portrait de l'agentivité des mutantes à travers le temps montre une progression jusque dans les années 1980 puis une chute de l'occurrence des marques d'agentivité, tel un retour de bâton punitif. L'évolution de l'agentivité sexuelle nous montre une autre période propice aux personnages féminins dans les années 2000, mais suivie elle aussi par une chute des résultats. La répartition du pouvoir semble inégale et reproduit la domination du genre masculin sur le genre féminin. Le statut de Marvel comme progressiste ou non reste donc à définir puisqu'alternant des périodes de progrès et de régressions.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : comics, genre, agentivité, agentivité sexuelle
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Lavigne, Julie |
Mots-clés ou Sujets: |
X-Men (Bandes dessinées) / Bandes dessinées de superhéros / Femmes superhéros dans la littérature / Rôle selon le sexe dans la littérature / Agent (Philosophie) dans la littérature / Sexualité féminine dans la littérature |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sexologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
14 déc. 2020 14:18 |
Dernière modification: |
14 déc. 2020 14:18 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/13766 |