Les grèves de la Shmata, 1934-1937 : étude des contradictions de genres, d'ethnicités et de classes dans le mouvement ouvrier juif à Montréal

Alatorre, Florian (2018). « Les grèves de la Shmata, 1934-1937 : étude des contradictions de genres, d'ethnicités et de classes dans le mouvement ouvrier juif à Montréal » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.

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Résumé

Les grèves générales de la robe déclenchées en août 1934 et en avril 1937 marquent un épisode de solidarité entre ouvrier.ères juif.ves et travailleuses canadiennes-françaises jusqu'alors sans précédent. Si quelques grèves avaient déjà réuni piqueteuses juives et canadiennes-françaises dans les années 1920, aucun de ces conflits de travail n'avait connu cette ampleur. Souvent isolées à une seule fabrique de vêtements, ces grèves étaient de taille plus modeste, tant par la durée du conflit que par le nombre de grévistes qu'elles comprenaient. La grève de 1934 organisée par l'IUNTW rassembla dès son déclenchement 4 000 piqueteur.ses, interrompit l'activité de 90 établissements, et totalisa en tout 45 000 journées de travail perdues. La grève de 1937 qui s'inscrivit dans la continuité de l'organisation des ouvrières de la robe entamée par la grève de 1934, rassembla plus de 5 000 grévistes et couta 55 000 journées de travail perdues à l'industrie montréalaise de la robe. Le présent mémoire explore les grèves générales des ouvrier.ères de la robe qui s'enclenchèrent au cours de la décennie 1930 à Montréal. Opposant un prolétariat canadien-français et juif à des manufacturiers pour la majorité eux-aussi juifs, ces grèves s'inscrivent dans le phénomène plus vaste d'un mouvement ouvrier juif canadien. L'expérience de ces conflits de travail est parcourue par de multiples tensions. Le prolétariat de l'aiguille est traversé par de multiples contradictions où s'entrelacent plusieurs axes de hiérarchisation qui fragmentent la force de travail. Conséquemment, ce mémoire se penche plus précisément sur les rapports de pouvoir et les axes hiérarchiques qui structurent à la fois la production, mais aussi la lutte syndicale, plus précisément autour des rapports de genres, de classes et d'ethnicité sur le plancher de l'usine et à l'intérieur des organisations syndicales. Ce mémoire cherche à comprendre comment l'articulation des relations de genres, d'ethnicité et de classes module l'expérience de la lutte ouvrière dans le cas précis du mouvement ouvrier juif montréalais dans le secteur de la robe, au cours de la décennie 1930 et comment dans un prolétariat fragmenté sur une multiplicité d'axes hiérarchiques ont pu se construire des alliances et des moments forts de solidarité au sein de grèves et de luttes ouvrières. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mouvement ouvrier juif, syndicalisme, grèves, hiérarchies croisées, lutte de classes, relations ethniques, rapports de genres, patriarcat, antisémitisme, Montréal, années 1930

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Dufour, Frédérick Guillaume
Mots-clés ou Sujets: Mouvement ouvrier juif / Industrie du vêtement / Grèves et lock-out / Travailleurs du vêtement / Syndicalisme / Syndicats / Montréal / Années 1930
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sociologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 26 nov. 2018 08:49
Dernière modification: 26 nov. 2018 08:49
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11892

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