Desrochers, Alex
(2017).
« La grève étudiante de 2012 à Montréal : une analyse axée sur la géographie des mouvements sociaux » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en géographie.
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Résumé
Ce mémoire aborde la question de l'action collective et son rapport aux métropoles dans le contexte actuel marqué par la mondialisation et son corollaire, la métropolisation. Nombre de géographes ont démontré que le redéploiement du capitalisme à l'échelle mondiale contribue à la concentration de pouvoirs politique et économique, de même qu'à la concentration de la population dans les métropoles. Ce phénomène, qui renvoie à la métropolisation, explique en partie pourquoi les métropoles constituent des « espaces gagnants » au sens où elles occupent une place de plus en plus importante dans l'organisation économique et politique mondiale. Par ailleurs, on observe que la contestation de cette mondialisation s'organise elle aussi de plus en plus au cœur des métropoles. En effet, tant la tenue de grands sommets internationaux comme ceux de Davos ou de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) que les mesures d'austérité imposées par un bon nombre d'États à travers la planète suscitent la mobilisation d'un grand nombre de citoyens et de citoyennes de plus en plus indigné-e-s. C'est ainsi qu'on a vu apparaître les Indignados à Madrid ou à Athènes, le mouvement Occupy Wall Street à New York et dans d'autres villes des États-Unis et du Canada, de même que les manifestations qui ont paralysé les grandes artères de Rio de Janeiro ou de Sao Paulo. Montréal n'a pas fait exception à ce phénomène. En effet, quelques mois après que les policiers montréalais aient forcé le démantèlement du campement érigé par le mouvement Occupy au square Victoria, c'était au tour des étudiants et des étudiantes de descendre dans les rues pour s'opposer à une hausse importante des frais de scolarité annoncée par le gouvernement du Québec en 2012. Tout au long de cette longue grève, les manifestants et les manifestantes se sont approprié la rue, la place Émilie-Gamelin et n'ont pas hésité à occuper des lieux vitaux pour le transport des marchandises comme le pont Champlain ou le port. Cette grève, qui s'est progressivement transformé en un mouvement populaire pour la défense de l'éducation comme bien public, a été l'occasion pour nous de mieux appréhender le rapport entre l'action collective et la métropole. Notre recherche, qui se situe au croisement de la géographie critique, de la sociologie et de la géographie des mouvements sociaux, apporte un éclairage particulièrement intéressant sur un conflit socio-spatial qui a marqué l'histoire du Québec. En effet, alors que l'État et la police tentaient de contrôler l'espace public dans la métropole en restreignant la liberté de manifestation, les étudiants et les étudiantes organisaient des actions collectives de divers types pour mieux s'approprier ces mêmes espaces, scandant le fameux slogan: « À qui la rue, à nous la rue ». À la lumière de cette recherche, nous avons mis en lumière la centralité des lieux de l'espace métropolitain ciblés par les organisateurs et les organisatrices du mouvement étudiant, de même que la représentation de ces lieux de la métropole souvent associés symboliquement à l'accumulation du capital.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : actions collectives, mouvement sociaux, métropolisation, appropriation spatiale de l'espace, grève étudiante Québec 2012.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Latendresse, Anne |
Mots-clés ou Sujets: |
Grève étudiante, Québec, 2012 / Action collective (Sociologie) / Mouvements sociaux / Métropolisation / Villes / Espaces publics |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de géographie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
03 juill. 2018 15:08 |
Dernière modification: |
03 juill. 2018 15:08 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/11391 |