Paquet, Anik
(2017).
« Effets de la pratique musicale sur le rappel actif auditif de l'enfant : une étude de potentiels évoqués » Mémoire.
Montréal, Québec, Université du Québec à Montréal, Maîtrise en kinanthropologie.
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Résumé
La recherche en neurosciences nous permet aujourd'hui de mieux comprendre les bénéfices qu'apporte l'apprentissage d'un instrument de musique sur les fonctions exécutives en général et sur la mémoire de travail en particulier. Bien qu'un certain nombre d'études démontrent des effets positifs de la pratique instrumentale sur la mémoire de travail chez l'adulte, très peu d'études se sont penchées sur les effets chez l'enfant. La mémoire de travail est un ensemble de processus qui implique non seulement le stockage temporaire de l'information, mais aussi sa manipulation, engageant des habiletés cognitives complexes. Un de ces processus est la capacité d'isoler en mémoire ou de sélectionner une information particulière. Ce processus qualifié de rappel actif est connu pour engager le cortex préfrontal chez l'adulte. L'objectif de cette étude était d'examiner les effets de la pratique musicale au violon ou au violoncelle sur une des composantes de la mémoire de travail, soit le rappel actif auditif et d'enregistrer par électroencéphalographie (EEG) l'activité neurologique associée à ce rappel. Quarante (40) enfants musiciens et non-musiciens, âgés de 7 à 11 ans, ont participé à l'étude. Les musiciens devaient recevoir des leçons privées de violon ou violoncelle et s'entraîner sur leur instrument depuis au moins 14 mois. Les deux groupes ont été évalués en prétests sur une tâche de discrimination auditive ainsi qu'aux tâches des sous-tests de mémoire de travail du WISC-IV. L'expérimentation consistait pour les enfants à effectuer une tâche de rappel actif dans laquelle ils devaient se rappeler de la hauteur ou de la durée d'un son vocal entendu préalablement. Les résultats aux prétests démontrent que les musiciens avaient une meilleure discrimination auditive que les non-musiciens pour des séries de sons purs. Aux sous-tests de mémoire de travail du WISC-IV, il n'y avait pas de différence entre les deux groupes. Lors de la tâche expérimentale, les musiciens ont obtenu un meilleur taux de succès que les non-musiciens pour se souvenir des caractéristiques d'une information verbale auditive et avaient un temps de réaction plus court. Les analyses électroencéphalographiques (EEG) ont démontré une activation neurologique différente entre musiciens et non musiciens. La principale différence pendant la période de rappel était localisée dans l'hémisphère cérébral gauche en région frontale à une latence d'environ 500 ms. Le rappel actif était associé avec une négativité soutenue chez les non-musiciens qui n'apparaissait pas chez les musiciens. Dans l’ensemble, ces résultats démontrent que la pratique musicale au violon et au violoncelle chez l'enfant influence positivement le rappel actif auditif et l'activité neurologique associée à ce rappel témoigne de la différence entre musiciens et non musiciens.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : mémoire de travail, EEG, pratique musicale, musique, enfants.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Cadoret, Geneviève |
Mots-clés ou Sujets: |
Instruments de musique -- Étude et enseignement / Musique et enfants / Mémoire immédiate chez l'enfant / Rappel / Perception auditive / Électroencéphalographie |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences > Département des sciences de l'activité physique |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
15 févr. 2018 16:07 |
Dernière modification: |
15 févr. 2018 16:07 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/10908 |