Féministes canadiennes face à la traite des blanches : le cas du National Council of Women of Canada (1904-1914)

Blanchard, Margot (2017). « Féministes canadiennes face à la traite des blanches : le cas du National Council of Women of Canada (1904-1914) » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en histoire.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (12MB)

Résumé

Le début du XXe siècle marque les premiers balbutiements de l'intérêt des féministes canadiennes pour la traite des femmes. Les féministes canadiennes découvrent un scandale international, la traite des blanches ; l'idée d'un trafic mondialisé de jeunes filles mineures enlevées et exportées dans le monde à des fins de prostitution forcée. L'apparition de cette préoccupation fait suite à l'impulsion d'une fédération féministe internationale, le Conseil International des Femmes (le CIF – fondé en 1888). Son association canadienne affiliée, le National Council of Women of Canada (créé en 1893) suit le mouvement et met lui aussi en place en 1904, un comité, nommé « le Comité pour la Suppression de la Traite des Blanches » et présidé par Amelia Gordon jusqu'en 1914. Nous verrons comment ce comité canadien s'approprie cette problématique et les réponses et réactions qui ont été développées. Notre source, les comptes-rendus du comité publiés chaque année, nous permettra d'analyser les réseaux et influences entourant le comité, l'imaginaire de la traite, ainsi que les actions proposées, pendant le mandat d'Amelia Gordon. Nous montrerons que le comité privilégie la prévention et l'encadrement de la jeune femme, plutôt que le sauvetage et la réhabilitation des femmes prostituées. Cela irait dans le sens de l'historiographie. La traite des blanches y est présentée comme un instrument de « contrôle social » envers la jeunesse féminine. Pourtant, cette approche plutôt oppressive est combinée à des revendications plus égalitaristes : l'égalité entre les hommes et les femmes dans la morale sexuelle, dans l'exercice de la justice, ainsi que dans le travail, avec la demande pour l'ouverture de nouveaux emplois féminins, comme le métier de femme policière. Cette recherche aspire à mieux saisir la complexité de ce féminisme maternaliste canadien, à partir d'un aspect encore inédit : la mobilisation contre la traite des blanches. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : féminisme, Canada, traite des blanches, traite des femmes, prostitution, moralité, Tournant du XXe siècle, jeune fille moderne.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Cohen, Yolande
Mots-clés ou Sujets: Prostitution -- Prévention / Traite des êtres humains -- Prévention / Canada / Histoire / 20e siècle / Féminisme / Féministes -- Attitudes / Conseil national des femmes du Canada -- Influence
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département d'histoire
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 12 oct. 2017 08:25
Dernière modification: 12 oct. 2017 10:39
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/10524

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...