La violation des devoirs parfaits envers soi-même : le cas de la servilité selon l'approche kantienne

Hubert de Margerie, Sarah (2017). « La violation des devoirs parfaits envers soi-même : le cas de la servilité selon l'approche kantienne » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en philosophie.

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Résumé

Dans le cadre de nombreux débats actuels à caractère éthique, entourant des problématiques aussi variées que la prostitution, la vente d'organes, une question cruciale se pose : la morale doit-elle être concernée par les choix personnels des individus, lorsqu'ils sont tenus pour blâmables par une majorité, mais qu'aucun tort n'est fait à autrui? C'est à la lumière de la philosophie morale de Kant que j'ai choisi d'aborder la problématique de la servilité volontaire, cette dernière se définissant comme l'adhésion libre d'un individu à une ou plusieurs pratiques ou institutions oppressantes, au sein desquelles il doit renoncer à exercer son libre-arbitre, en partie ou en totalité. Après avoir exposé en quoi consiste un devoir parfait envers soi-même chez Kant, et défendu le concept même face à diverses objections, c'est par le biais d'un contraste avec la pensée du philosophe libertarien Ruwen Ogien, que je défendrai la thèse du caractère immoral de la servilité volontaire en démontrant du même coup en quoi l'approche kantienne, qui s'attache à défendre la dignité inaliénable des êtres rationnels que nous sommes, ne doit pas être considérée comme paternaliste. À partir des textes kantiens portant sur les devoirs envers soi et la servilité, je défendrai l'idée que nous pourrions concevoir un certain type de sanctions légères et non-paternalistes, comme expliquer à la personne en quoi son comportement servile constitue une faute morale, et ce afin de lui faire comprendre en quoi une violation d'un devoir parfait envers soi constitue un acte moralement répréhensible, tout en évitant le mépris, ce que nous enjoint aussi la philosophie de Kant. Par solidarité envers toute personne n'ayant pas choisie d'être la proie d'organisations ou pratiques oppressantes et humiliantes, je soutiens qu'il est immoral de banaliser la servilité, et ce quand bien même elle serait présentée et défendue en tant que choix. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : servilité volontaire, éthique kantienne, devoirs envers soi.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Perinetti, Dario Andres
Mots-clés ou Sujets: Servilité volontaire / Immanuel Kant / Morale / Devoir / Choix / Libre arbitre et déterminisme
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de philosophie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 25 sept. 2017 11:12
Dernière modification: 25 sept. 2017 11:12
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/10120

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