Personnage et corps liminaire dans le drame beckettien

Yaghoubikachoui, Aramesh (2022). « Personnage et corps liminaire dans le drame beckettien » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.

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Résumé

À partir de la crise du drame moderne, le personnage n’a cessé de se réinventer. Désormais s’ouvrent les « nouveaux territoires du dialogue » (Ryngeart) et les diverses modalités d’apparition du corps et de mise en jeu propre au personnage dans les écritures dramatiques modernes. Ce mémoire se propose de réfléchir sur l’imaginaire du corps non-unifié et ses manifestations dans l’énonciation et l’espace dramaturgiques qui se trouvent dans les dramaticules de Samuel Beckett. Ainsi, par l’étude des esthétiques corporelles dans le drame beckettien, nous cherchons à rendre compte du processus dynamique que le corps morcelé met en œuvre pour se reconstruire dans l’espace. En envisageant le corps liminaire comme une interface aux frontières flottantes et mouvantes qui oscille sans cesse entre dehors et dedans, entre apparition et disparition, entre silence et parole, nous souhaitons témoigner de la trajectoire que le personnage dramatique met en œuvre pour se recomposer perpétuellement. Trois genres médiatiques différents – théâtre, télévision, radio – nous ont permis d’analyser les divers dispositifs d’incarnation à travers ces pièces qui constituent notre corpus : Comédie, Quoi où, Cette fois, Pas moi, Dis Joe, Impromptu d’Ohio, Trio du fantôme, Berceuse, Paroles et Musique, Cascando, Cendres, Esquisse radiophonique. Dans un premier temps, dans le but d’étudier l’esthétique du corps fragmenté, les dispositifs énonciatifs tels que le polylogue, la choralité et la rhapsodie, nous conduisent à constater la façon dont la dynamique d’énonciation et le rapport particulier du corps à l’espace ouvrent un jeu de tension entre décomposition et recomposition du personnage. Par la suite, pour analyser l’esthétique du corps dédoublé, nous nous appuyons sur la notion de « personnage réflexif », théorisée par Jean-Pierre Sarrazac. Cette investigation nous permet d’éclairer le processus d’autoréflexivité du drame beckettien, qui est aussi la principale caractéristique du personnage du drame moderne à la fois acteur et spectateur de son propre jeu. Nous abordons ensuite le rapport du corps à l’espace et les enjeux que suscite le dispositif audio-visuel, au moyen de techniques de montage et de découpage dans la recomposition du personnage. Enfin, nous nous penchons sur la question de la spectralisation du corps en nous appuyant sur les travaux d’Élisabeth Angel-Perez, ce qui permet de mettre au jour la performativité et la transmissibilité des matériaux sonores créant des espaces hétérogènes et ouverts par lesquels le personnage beckettien se reconstruit en permanence. _____________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Samuel Beckett, dramaticules, personnage, corps liminaire, choralité, rhapsode, spectralité, théâtre moderne

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Fichier numérique reçu et enrichi en format PDF/A.
Directeur de thèse: Cyr, Catherine
Mots-clés ou Sujets: Samuel Beckett / Personnages / Image du corps au théâtre / Liminalité / Théâtre
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 07 nov. 2022 14:50
Dernière modification: 07 nov. 2022 14:50
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/16024

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