Le détournement identitaire expérimenté par la création de masques et de mises en scène de portraits fictifs dans une pratique de la photographie

Guimond, David (2011). « Le détournement identitaire expérimenté par la création de masques et de mises en scène de portraits fictifs dans une pratique de la photographie » Mémoire. Montréal, Québec, Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (20MB)

Résumé

Le corps est Figure, non structure. Inversement la Figure, étant corps, n'est pas visage et n'a même pas de visage. Elle a une tête, parce que la tête est partie intégrante du corps....défaire le visage, retrouver ou faire surgir la tête sous le visage.1 Gilles Deleuze. Ma recherche artistique découle d'un questionnement sur les perceptions engagées par le regard et sur l'interprétation des images plastiques et identitaires. Traversée par les préoccupations que pose l'étude du portrait, ma pratique a d'abord cherchée par le biais de la peinture à matérialiser les qualités de présence d'une personne et m'a amené également à m'intéresser à l'échange des regards qui caractérisent le portrait. Se sentir observé tout en analysant ce même regard. Observer le regard de l'autre et pouvoir voir au-delà de l'image qu'il projette. En entamant la maîtrise en arts visuels et médiatiques cet intérêt à vouloir saisir et représenter l'autre s'est ainsi projeté dans l'objet du masque qui, une fois tangible, est subséquemment remis en image plastique par la photographie. Ces prothèses faciales sont en quelque sorte des figures symboliques, puisqu'elles sont construites à partir de ma mémoire, des gens que je côtoie et de mes archives familiales. Elles sont des brides identitaires élaborées, reconstituées par ma mémoire et ma subjectivité. Parfois, dans ce jeu de mémorisation et de reconstruction, les dimensions morphologiques s'exposent de manière démesurée, se transforment et deviennent floues. Mon regard se trompe quelquefois, se fie aux perceptions et exagère la réalité. La reconstitution des visages peut ainsi déformer les proportions réelles. Actuellement, mon travail photographique cherche en quelque sorte à révéler ces traces mémorielles qui se cachent dans l'expérience de l'échange de regard. De là, je mets en scène l'idée de la double présence dans un corps-image et de la présence cachée, afin de tenter de cerner le rapport étroit qui existe entre l'être et le paraître. Ainsi, par la mise en scène, l'usage d'artifices et la photographie, je tente de m'approprier les sujets, de les rendre images-subjectives pour ainsi faire émerger des personnages et des univers possibles. C'est par l'expérimentation de diverses possibilités de détournements que le portrait est devenu le principal enjeu de mon travail de création au cours des trois dernières années. _________________________________________________________________________________ 1 Gilles, Deleuze. Francis Bacon, logique de la sensation, éd. De la Différence, 1981. Réédition éd. Du Seuil, 2002 p.27

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Readman, Sylvie
Mots-clés ou Sujets: Altérité / Identité (Psychologie) / Masque / Mémoire / Mise en scène / Photographie artistique / Portrait photographique
Unité d'appartenance: Faculté des arts > École des arts visuels et médiatiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 09 juin 2017 13:48
Dernière modification: 09 juin 2017 13:48
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/9757

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...