Labonté, Claire
(2011).
« La répétition de la touche dans une pratique contemporaine de la peinture ritualisée » Mémoire.
Montréal, Québec, Université du Québec à Montréal, Maîtrise en arts visuels et médiatiques.
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Résumé
Faire de la peinture! Ma vie entière tourne autour de cette action, envers et contre tous mes besoins et ceux de mes proches, envers et contre tous mes rêves. Avec les années, cette occupation s'est transformée en une obsédante préoccupation. Toujours, je m'épuise en conjectures pour entendre la raison de cette urgence. Qu'est-ce « faire de la peinture»? La réalisation d'une œuvre de soixante-dix pieds de longueur comme projet de maîtrise a permis d'observer mon processus pictural et d'en dégager différents aspects. Le mémoire-création porte le titre : La répétition de la touche dans une pratique contemporaine de la peinture ritualisée. Il comporte une exposition portant le titre : L'Énigme du visage souriant de Coteau-du-Lac qui a été présentée à la Galerie d'art d'Outremont du 28 avril au 22 mai 2011. La partie théorique de ce mémoire trace le parcours de ma pratique picturale qui a débuté en 1977 et qui s'est transformé lors de mes études universitaires. Mon intérêt étant d'appréhender le substrat de cette nécessité de peindre, le texte tend à rapporter les observations et réflexions faites à partir d'une peinture en train de se faire. Cette autopoïétique réfléchit les deux principales dimensions de ma pratique picturale : la narrativité et la « mythicité » involontaires des œuvres que je réalise et le processus de réalisation à caractère répétitif dont elles résultent. Suivant le parcours de recherches antérieures à la maîtrise, je développe un rapport entre le processus répétitionnel et la mythicité en analysant l'aspect ritualiste de ma pratique. Rigoureusement engagée dans la réalisation de l'œuvre en cours, j'aborde une réflexion sur des différences marquantes entre la pratique ritualiste traditionnelle et ma pratique «ritualiste» que je qualifie ainsi de contemporaine. Enfin, je m'emploie à me distancier de l'aspect ritualiste de mon action picturale. Accordant ma pensée à la stricte expérience picturale que m'alloue le labeur investi dans la grande dimension de l'Énigme du visage souriant de Coteau-du-Lac, je termine ma rédaction en décrivant, le plus fidèlement possible, les aléas d'une peinture en train de se faire.