Renaud, Nicolas
(2016).
« Faire disparaître et réapparaître des autochtones : perspectives sur l'identité pour comprendre les effets du projet de loi C-3 » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sociologie.
Fichier(s) associé(s) à ce document :
Résumé
Cette recherche se penche sur la situation des individus qui ont obtenu, depuis 2011, le statut légal d'Indien au Canada en vertu de la Loi sur l'équité entre les sexes relativement à l'inscription au registre des Indiens (projet de loi C-3). Il est question plus précisément de l'incidence du statut sur leur définition identitaire et des moyens de concrétiser une appartenance à un groupe autochtone spécifique. La reconnaissance légale d'une appartenance à une Première nation est soumise au contrôle du gouvernement fédéral, dans un registre dont il définit les règles. Le statut ainsi accordé détermine l'admissibilité à certains droits ainsi que la possibilité pour un individu d'être officiellement membre d'une Première nation (pour la majorité d'entre elles). Diverses mesures discriminatoires ont historiquement exclu des autochtones du registre, notamment les femmes qui se mariaient avec un homme non-autochtone et conséquemment leurs descendants. C'est aux petits-enfants de ces femmes que la nouvelle loi accorde le statut. Ils n'ont généralement pas vécu dans la communauté de leurs ancêtres autochtones et entretiennent des rapports très variés avec cette communauté, sa culture et son histoire. Ainsi, alors que pour certains le statut prend le sens d'une reconnaissance de ce qu'ils étaient déjà, pour d'autres il pourrait produire une dissonance avec leur vécu et leur définition identitaire préalables. D'une part, le mémoire expose l'influence qu'une telle catégorie créée par l'État – « les Indiens avec statut » – a fini par exercer au fil du temps sur la conception de l'identité chez les autochtones eux-mêmes. Puis pour les personnes visées par C-3, la (re)définition identitaire et la possibilité de renouer des liens avec une collectivité sont analysées à travers des réalités comme l'histoire, le territoire, la culture, l'ascendance, la vie communautaire et l'altération des frontières ethniques par le métissage. Ces questions sont développées davantage par rapport à la Nation huronne-wendat de Wendake. Avec l'appui d'exemples personnels et d'entrevues avec des nouveaux membres de cette nation suite à C-3, il est démontré que cette soudaine catégorisation officielle peut produire des effets dans la conscience et l'expérience vécue des individus, comme des changements dans les relations sociales, la fréquentation d'un territoire ancestral, des questionnements nouveaux sur sa filiation et sa place dans l'histoire d'un peuple, etc.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : identité autochtone, Wendat, métissage, statut d'Indien au Canada, projet de loi C-3.
Type: |
Mémoire accepté
|
Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Celis, Leila Iliana |
Mots-clés ou Sujets: |
Loi sur l'équité entre les sexes relativement à l'inscription au registre des Indiens / Indiens d'Amérique -- Identité ethnique -- Canada / Métissage / Métis / Hurons -- Nationalité ethnique -- Wendake (Réserve indienne) |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sociologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
|
Date de dépôt: |
27 mars 2017 14:54 |
Dernière modification: |
27 mars 2017 14:54 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/9529 |