Mallette, Caroline
(2016).
« Les processus révolutionnaires non-violent et violent de la Tchécoslovaquie et de la Roumanie (1989) en perspective comparée :une étude socio-historique fondée sur les types de régimes renversés et leur évolution historique » Mémoire.
Montréal, Québec, Université du Québec à Montréal, Maîtrise en Sociologie.
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Résumé
Trois types de changement de régime ont été identifiés parmi la vague de révolutions de 1989 en Europe centrale et orientale, soit (1) des transitions négociées en Pologne et en Hongrie, (2) des révolutions non-violentes en Tchécoslovaquie et en République Démocratique Allemande (RDA), et (3) une révolution violente en Roumanie. S'il est facilement concevable que les régimes réformateurs qu'étaient la Pologne et la Hongrie aient opté pour la voie de la transition négociée, la Tchécoslovaquie, la RDA et la Roumanie avaient refusé la voie des réformes. C'est pourquoi cette recherche s'attache à expliquer les différences dans les processus révolutionnaires de la Tchécoslovaquie et de la Roumanie. Plus précisément, pourquoi la Révolution roumaine a-t-elle pris une forme violente, alors que la Révolution tchécoslovaque prit la forme d'une révolution non-violente ? Dans le but de combler certaines lacunes de la littérature sur les changements de régime de 1989, et suivant l'adoption d'une approche théorique stato-centrée et historique, l'objectif est de proposer une analyse comparative empiriquement détaillée des différences entre les processus révolutionnaires de la Tchécoslovaquie et de la Roumanie, fondée sur des continuités historiques entre les périodes présocialiste et socialiste, et axée sur les différences entre les régimes établis dans chacun des pays. L'argument défendu dans le cadre de cette recherche est que l'héritage présocialiste spécifique à chacun des pays a favorisé l'établissement de différents types de régimes socialistes en Roumanie et en Tchécoslovaquie en 1947-1948, ayant subséquemment évolué dans des directions différentes pendant la période socialiste face à des pressions internes et externes. Une combinaison de caractéristiques de ces différents régimes (leadership, déclin idéologique et légitimité, capacité répressive, force de l'opposition) a donné lieu à des dynamiques spécifiques de défection et de coalition durant les processus révolutionnaires, ayant été décisifs pour rendre les processus révolutionnaires non-violent dans le cas de la Tchécoslovaquie et violent dans le cas de la Roumanie. Cette recherche se présente ainsi comme une tentative de lier structure (causes éloignées) et agentivité (causes de proximité), par le biais d'une structure argumentative s'apparentant à la stratégie intégrative de l'entonnoir (funnel strategy), où le point de mire est graduellement resserré du niveau macro au niveau micro.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : révolution (1989), processus révolutionnaire, régimes, Tchécoslovaquie, Roumanie, violence contre-révolutionnaire, sociologie historique
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Dufour, Frédérick Guillaume |
Mots-clés ou Sujets: |
Révolutions -- Aspect sociologique / Révolutions et socialisme / Tchécoslovaquie -- 1989 (Révolution de velours) / Roumanie -- 1989 (Révolution) / Changement de régime politique / Violence politique |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de sociologie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
02 mars 2017 11:18 |
Dernière modification: |
14 nov. 2022 13:40 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/9382 |