La signification du chez-soi pour les femmes sans-abri : vers une théorisation ancrée du quotidien

Roberge-Remigi, Geneviève (2016). « La signification du chez-soi pour les femmes sans-abri : vers une théorisation ancrée du quotidien » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en travail social.

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Résumé

Cette recherche interroge la signification que donnent les femmes sans-abri au chez-soi à travers leur quotidienneté. Peu questionnées sur leur situation de vie, la plupart des recherches à leur sujet portent davantage sur les facteurs macrosociologiques et individuels de cette réalité sociale que sur le point de vue des femmes. Cette étude offre une déconstruction du phénomène de l'itinérance au féminin tel que normalement discuté dans les écrits en offrant de nouvelles connaissances selon une perspective qui n'a pas encore été explorée, soit en lien avec le chez-soi. De la sorte, nous avons privilégié l'émergence d'une théorisation ancrée de la signification du chez-soi pour les femmes sans-abri. Ce concept est délimité comme repère théorique tout comme le constructivisme et la théorie ancrée. Ainsi, notre méthodologie se caractérise par une approche ancrée dans l'empirie qui se reflète au niveau de notre échantillonnage et du processus itératif entre notre collecte de données et notre analyse. Nous avons effectué des entretiens auprès de cinq femmes sans-abri et mené des observations dans deux organismes pour femmes itinérantes. Aussi, les cinq participantes à notre étude ont pris des photos de lieux et d'objets qui évoquent pour elles le chez-soi au quotidien. Nos principales analyses sont en lien avec trois thèmes spécifiques soit le rapport à soi et à la société, le rapport au quotidien et le rapport au chez-soi. Il en ressort que les femmes sans-abri entretiennent une identité personnelle davantage positive même si elles portent aussi une identité sociale négative. De plus, les femmes développent un ensemble de liens sociaux positifs bien que certains soient empreints de stigmatisation. Tout ceci renvoie à deux attributs propres au chez-soi : ses dimensions individuelles et sociales. Le rapport au quotidien se perçoit de trois façons : le rapport à l'itinérance, le quotidien qui est imposé et celui qui est choisi. Nous voyons dans ce chapitre qu'appréhender le quotidien de l'itinérance selon l'idée d'« épreuve » aide à sa compréhension et à celle du chez-soi. Nous y relevons aussi que les femmes mettent en place des pratiques quotidiennes d'appropriation qui permettent de composer, voire déjouer les impositions qui forment leur quotidienneté dans le but d'atteindre un sentiment de bien-être, d'intimité et d'appartenance. Finalement, le rapport au chez-soi se décline par des dimensions physique (un lieu), sociale (des liens sociaux) et individuelle (de bien-être, de stabilité, d'intimité et d'appropriation). De ce fait, la signification du chez-soi pour les femmes sans-abri peut effectivement être pensée à partir de leurs pratiques quotidiennes d'appropriation. Cette signification est dynamique et peut être schématisée théoriquement par le fait que les femmes sans-abri habitent ce qui constitue à proprement parler « la rue ». ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : femmes sans-abri, chez-soi, itinérance, quotidien, habiter, théorie ancrée.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Mensah, Maria Nengeh
Mots-clés ou Sujets: Itinérance / Femmes sans-abri -- Attitudes / Logement / Foyer / Vie quotidienne / Théorie ancrée
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > École de travail social
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 07 juill. 2016 18:52
Dernière modification: 07 juill. 2016 18:52
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8680

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