Sommeil et connectivité corticale en autisme : une étude polysomnographique chez les enfants autistes de haut-niveau

Lambert, Andréane (2015). « Sommeil et connectivité corticale en autisme : une étude polysomnographique chez les enfants autistes de haut-niveau » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en psychologie.

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Résumé

L'autisme est un trouble neurodéveloppemental dont la cause demeure inconnue. Les résultats des recherches actuelles dans le domaine convergent vers un trouble de la connectivité corticale qui affecterait le développement du cerveau. Les recherches dans le domaine de la connectivité mettent en évidence des patrons de connectivité corticale variés, surtout de sous-connectivité, avec des résultats hétérogènes. Les divergences dans les résultats s'expliquent par le fait que les études utilisent différentes technologies, dans différents états de veille et qu'elles incluent des populations autistes avec plusieurs comorbidités et majoritairement d'âge adulte. Ainsi, l'objectif de la première étude de cette thèse était de mieux comprendre les patrons de connectivité cérébrale au cours de l'enfance chez une population autiste sans comorbidité, pendant le sommeil paradoxal, un état de veille où le cerveau montre une activité similaire à l'éveil, mais sans être affecté par les stimuli environnementaux. Nous avons ainsi observé les patrons de cohérence à l'électroencéphalographie (EEG) chez 11 enfants autistes de haut-niveau comparativement à 13 enfants au développement neurotypique entre 6 et 13 ans, que nous avons corrélés avec des mesures de rendement intellectuel, des échelles cliniques et comportementales. Cette étude a montré qu'en l'absence de différence dans les paramètres de sommeil paradoxal (SP) et de puissance spectrale, les enfants autistes montrent une activité cérébrale plus cohérente pendant le SP dans les paires d'électrodes intra et interhémisphériques qui impliquent les régions frontales. Une activité plus cohérente dans les régions antérieures était corrélée aux mesures comportementales à l'éveil, notamment aux comportements internalisés. Comparativement aux résultats chez les adultes, aucune différence de groupe n'a été trouvée dans les régions postérieures. Ces résultats infirment la théorie de sous-connectivité en autisme et suggèrent plutôt un patron de connectivité différent en enfance, soutenant l'hypothèse d'un problème neurodéveloppemental. Dans la perspective que l'organisation cérébrale atypique puisse être associée à des comportements atypiques, cette thèse s'est également intéressée au sommeil afin de savoir s'il existait des indices d'altération du sommeil chez les enfants autistes qui ne se plaignent pas de problèmes de sommeil. Ainsi, nous avons comparé les données des enfants autistes (n=11, de 6 à 13 ans) par rapport aux enfants au développement neurotypique (n=13, de 7 à 13 ans) à l'aide de trois outils d'évaluation du sommeil : un questionnaire de sommeil, un agenda de sommeil et l'architecture du sommeil mesuré par la polysomnographie (PSG). Nous avons également comparé les différents paramètres de sommeil et données d'événements phasiques du sommeil, tels que les fuseaux du sommeil et les complexes-K, aux mesures comportementales et intellectuelles. Les résultats de la deuxième étude de cette thèse ont permis d'observer que les enfants autistes qui ne se plaignent pas de problèmes de sommeil montrent tout de même des indices de sommeil perturbé, tel qu'un plus long délai d'endormissement, moins de sommeil lent profond (SLP) et d'événements phasiques. Cette étude a également mis en relation qu'un sommeil plus léger (plus de stade 1) était inversement corrélé à certaines mesures intellectuelles et qu'un sommeil plus profond (SLP) était associé à moins de comportements internalisés et à une symptomatologie plus légère en matière de problèmes sociaux chez les enfants autistes. Somme toute, ces résultats portent à croire qu'en l'absence de plaintes de problème de sommeil, les enfants autistes montrent des signes d'altération du sommeil et que certains de ces paramètres du sommeil sont associés au fonctionnement diurne. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : autisme, sommeil, connectivité corticale, activité spectrale, polysomnographie.

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur.
Directeur de thèse: Scherzer, Peter B.
Mots-clés ou Sujets: Autisme infantile / Sommeil -- Aspect physiologique / Connectivité cérébrale / Cortex cérébral / Polysomnographie / Électroencéphalographie
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de psychologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 17 juin 2016 14:38
Dernière modification: 17 juin 2016 14:38
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8617

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