Enel, Lucie
(2016).
« Vers une meilleure compréhension de la construction du collectif de travail en contexte de télétravail : le cas d'une agence de placement de personnel » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en communication.
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Résumé
Les révolutions technologiques des dernières décennies accompagnées de la démocratisation de l'usage des technologies de l'information et de la communication (TIC) ont profondément transformé nos façons de travailler et de communiquer. Dans le monde organisationnel, le phénomène du télétravail est de plus en plus répandu. Cette nouvelle modalité de travail a toutefois des conséquences psychosociales méconnues, peu d'études s'étant penchées sur le télétravail d'un point de vue communicationnel. À travers ce mémoire, centré sur une approche communicationnelle, nous cherchons à comprendre comment se construit un collectif de travail en contexte de télétravail à partir de l'expérience de télétravailleuses œuvrant dans une agence de placement de personnel. Pour ce faire, nous interrogeons les pratiques communicationnelles et la dynamique relationnelle d'une équipe dont les membres pratiquent exclusivement le télétravail. Nous y documentons la prise en compte de l'aspect relationnel de la communication dans les échanges médiatisés et explorons les liens entre la communication essentiellement digitale en télétravail et la construction du collectif de travail ainsi que de la cohésion censée le caractériser. En outre, la littérature révélant des tensions à l'œuvre entre plusieurs phénomènes propres au télétravail (autonomie et contrôle; flexibilité et intensification du travail), nous cherchons à explorer les dynamiques sous-jacentes à ces tensions. Nos résultats révèlent des conditions de travail difficiles qui participent à une intensification du travail et à une faible autonomie des télétravailleuses. Également, la souplesse et la flexibilité associées au télétravail renvoient davantage ici à celles de l'organisation qu'à une réelle flexibilité des travailleuses. Par ailleurs, une certaine ambigüité entoure la zone relationnelle; d'un côté, les travailleuses éprouvent un fort sentiment d'appartenance à leur équipe et perçoivent même la distance physique comme le principal facteur responsable de la bonne entente dans l'équipe, mais d'un autre côté une grande partie des divergences entre les travailleuses passent inaperçues, d'où leur représentation positive du collectif de travail. Ainsi, nous croyons que la distance physique ne détruit pas le collectif de travail, mais le fait exister de façon paradoxale, sur un mélange de malentendus et de représentations, duquel il résulte une cohésion de surface.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : télétravail, collectif de travail, pratiques communicationnelles, intensification du travail, enjeux psychosociaux.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Aurousseau, Chantal |
Mots-clés ou Sujets: |
Télétravail / Équipes de travail / Relations humaines / Communication / Technologies de l'information et de la communication / Télétravailleuses -- Conditions de travail / Bureaux de placement -- Études de cas |
Unité d'appartenance: |
Faculté de communication |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
02 juin 2016 12:46 |
Dernière modification: |
02 juin 2016 12:46 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8543 |