Paquette-Bélanger, David
(2015).
« Mondes possibles et cohérence logique dans l'univers fictionnel de Stargate » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en études littéraires.
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Résumé
Ce mémoire se penche sur le problème de l'acquisition de connaissances à propos d'un monde fictionnel en général, et de celui de Stargate en particulier. D'abord, la notion de « monde » de l'œuvre, souvent employée de manière imprécise, est l'objet d'une définition, reprise de la théorie littéraire des mondes possibles. Selon cette théorie, une fiction ne fait pas référence au monde réel mais à un monde possible, nommé « monde central ». Pour se familiariser avec ce monde, le spectateur doit être en mesure de juger de la vérité d'une proposition le concernant. (En effet, une image et une réplique peuvent ne pas correspondre au monde de l'œuvre, c'est-à-dire qu'elles échouent à le représenter adéquatement.) Ce que le spectateur imagine comme vrai à l'intérieur du monde central devient alors la définition de la vérité fictionnelle. Celle-ci n'est vraie que relativement au monde qui la modalise. Toutefois, ce mémoire affirme, à la suite de David Lewis, qu'il est impossible pour le spectateur d'identifier un seul monde représenté. Ce dernier doit postuler l'existence d'un ensemble de mondes possiblement centraux à une fiction. Un seul de ces mondes est le véritable référent des vérités fictionnelles, bien qu'il soit impossible de dire lequel. Cette conclusion remet en doute la vérifonctionnalité des propositions fictionnelles. En utilisant l'exemple des univers parallèles présentés dans Stargate, il sera montré qu'une œuvre demande parfois à son spectateur d'imaginer des vérités contradictoires. Or, ces vérités contradictoires contreviennent à la définition de départ du monde fictionnel en tant que monde possible qui rend effectif un état de choses maximal et complet. Pour contourner cet obstacle, les mondes possiblement centraux doivent être considérés comme autant de versions justes, imaginées par les spectateurs, du monde fictionnel. Le critère de la cohérence apparaît, dans ces conditions, mieux adapté que celui de la vérité pour informer le jugement sur la justesse d'une version du monde fictionnel. En définitive, la concordance des versions justes parvient à combler les limites du jugement de vérité dans la formation de ce qui est effectivement le cas selon une œuvre de fiction.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mondes possibles, Stargate, vérité fictionnelle, cohérence, science-fiction
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Villeneuve, Johanne |
Mots-clés ou Sujets: |
Stargate SG-1 / Possibilité dans la littérature / Vérité / Théorie de la cohérence / Science-fiction |
Unité d'appartenance: |
Faculté des arts > Département d'études littéraires |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
31 mai 2016 18:28 |
Dernière modification: |
31 mai 2016 18:28 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8514 |