Le bioart comme espace de conceptualisation de l'identité : figurer le corps humain sous l’œil des biotechnologies

Cloutier, Marianne (2015). « Le bioart comme espace de conceptualisation de l'identité : figurer le corps humain sous l’œil des biotechnologies » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en histoire de l'art.

Fichier(s) associé(s) à ce document :
[img]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (29MB)

Résumé

Cette thèse propose une exploration de la conceptualisation de l'identité à travers le bioart. Comme plusieurs mouvements artistiques avant lui, le bioart, en particulier lorsqu'il se consacre à la question de l'être humain, utilise le corps – ancrage matériel de l'identité – comme matériau de création. Qu'il soit présenté dans son intégralité ou par fragments, il y est regardé, interrogé, transformé, multiplié, hybridé, lu et transcodé par ces outils de manipulation du vivant que sont les biotechnologies. À partir de l'étude spécifique de huit projets artistiques produits depuis le début des années 2000 – Transformers de Justine Cooper, Biopresence de BCL (Georg Tremmel et Shiho Fukuhara), Inner Cloud de Marta de Menezes, Suspect Inversion Center (SIC) de Paul Vanouse, Que le cheval vive en moi d'Art Orienté Objet, Unique de Polona Tratnik et The Anarchy Cell Line de Cynthia J. Verspaget –, ce travail souhaite mettre en lumière leurs contributions spécifiques à la problématisation contemporaine de l'identité. De manière générale, ces œuvres permettent de faire dialoguer les conceptions scientifiques qui s'y rattachent avec des facteurs identitaires allant au-delà des considérations biologiques, tels que le genre, la culture et les croyances, la mémoire et l'histoire personnelle, la définition et le sentiment de soi. Parce que les biotechnologies rendent incertaines les limites du corps, ainsi que les frontières entre les individus, entre les espèces, ou encore entre le vivant et le non-vivant, elles interrogent nécessairement notre rapport à l'altérité. Que ce soit par des manipulations concrètes, la métaphore ou le recours à l'imaginaire, ces projets interrogent la manière dont les sciences du vivant transforment la compréhension comme la perception de l'individu, et proposent des expériences identitaires plurielles allant de l'hybridité culturelle à l'hybridité transespèce. En définitive, ces démarches bioartistiques participent pleinement de la problématisation contemporaine de l'être humain et des questionnements bioéthiques, féministes, politiques et même économiques qui y sont liés. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bioart, Identité, Corps, Biotechnologies, Altérité, Justine Cooper, Art Orienté Objet, Paul Vanouse, Marta de Menezes, BCL, Julia Reodica, Cynthia Verspaget.

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur.
Directeur de thèse: Lalonde, Joanne
Mots-clés ou Sujets: Bioart / Identité dans l'art / Corps humain dans l'art / Biotechnologie dans l'art
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'histoire de l'art
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 18 mai 2016 14:59
Dernière modification: 18 mai 2016 14:59
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8458

Statistiques

Voir les statistiques sur cinq ans...