Collinge, Cécile
(2015).
« La contribution des terres des femmes à la souveraineté alimentaire en Bolivie » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en géographie.
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Résumé
Le milieu rural de I'Altiplano bolivien est constitué de petites unités de production agricole, familiales et communautaires, dans lesquelles l'ensemble des membres participe aux cultures et à l'élevage. Toutefois, les données sur les activités des paysannes, apport souvent informel et sous-estimé, manquent cruellement. Le but de cette recherche exploratoire est de déterminer dans quelle mesure les terres des femmes de I'Altiplano bolivien participent à la souveraineté alimentaire de leur région et à l'autonomie des paysannes. Notre hypothèse est que malgré un accès limité à la terre, peu de ressources et de soutien, les paysannes contribuent notablement à la souveraineté alimentaire et que cette contribution participe à leur autonomie. La méthodologie a consisté en des entrevues de paysannes, des observations de leurs terres de productions et d'échanges et des représentations, par les paysannes, de cartes mentales de leurs terres. Nous avons rencontré 54 paysannes que nous avons interrogées sur leurs terres, leurs productions, leur alimentation, leurs échanges marchands et leurs perceptions de leurs situations. Les résultats indiquent que les paysannes travaillent des terres qui appartiennent à quelqu'un de leur famille, rarement à elles-mêmes. Elles produisent des pommes de terres, des céréales, quelques légumes et élèvent différents animaux, principalement : vaches, moutons, cochons, lamas, cochons d'Inde, poules. Pour produire, elles comptent sur l'aide familiale, mais ne disposent que de ressources techniques rudimentaires, de ressources financières pratiquement inexistantes, de soutiens institutionnel, municipal et gouvernemental inégaux et insuffisants. Leur niveau d'éducation est variable, les plus âgées étant souvent analphabètes. Leurs productions servent d'abord et très majoritairement à l'autoconsommation familiale. Chaque semaine, dans une ville de proximité, elles vendent et troquent de rares surplus contre quelques fruits et des achats essentiels, entre autres : huile, sucre, gaz naturel, effets scolaires. Les niveaux d'autonomie des paysannes sont très variables et dépendent, non pas tant de leurs terres, mais surtout de différents soutiens relationnels.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bolivie, souveraineté alimentaire, terres des femmes, paysannes, autonomisation.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Bernard, Stéphane |
Mots-clés ou Sujets: |
Souveraineté alimentaire / Agricultrices -- Attitudes / Bolivie / Altiplano / Agriculture / Autonomisation / Terres des femmes / Géographie féministe |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de géographie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
15 avr. 2016 13:30 |
Dernière modification: |
15 avr. 2016 13:30 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/8121 |