Réponse photosynthétique et biochimique de phytoplancton exposé à une solution commerciale de glyphosate : conséquences sur l'alimentation du cladocère Daphnia Magna

Chesney, Thibault (2015). « Réponse photosynthétique et biochimique de phytoplancton exposé à une solution commerciale de glyphosate : conséquences sur l'alimentation du cladocère Daphnia Magna » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en biologie.

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Résumé

Lors des deux derniers siècles, la révolution agricole a vu un développement mécanique et chimique permettant d'améliorer les conditions de travail, mais aussi les rendements de production et donc les profits. Par exemple, l'utilisation de pesticides a permis de protéger les cultures d'agressions telles que la prédation, mais aussi des maladies. Un herbicide tel que le glyphosate, permettant d'éliminer les plantes adventices a particulièrement fait l'objet de critique et été exposé médiatiquement. Son application sur des cultures qui lui sont résistantes permet en effet de détruire la quasi-totalité des organismes photosynthétiques non-désirables. Son épandage, parfois abusif, conjugué à des conditions météorologiques défavorables le conduit à avoir comme réceptacle ultime les milieux aquatiques naturels. S'en suit alors la perturbation des organismes photosynthétiques tels que les macrophytes, mais aussi le phytoplancton, premier chainon de la chaine trophique aquatique. D'une part, le glyphosate a pour cible des acides aminés essentiels, constitutifs entre autres des accepteurs d'électrons de la chaine photosynthétique. Les expérimentations menées lors de ces travaux de maitrise ont montré que l'efficacité de la photosynthèse, mesurée par fluorescence chlorophyllienne, est affectée à partir des concentrations de 1 mg.L-1 de glyphosate. D'autre part, la mesure de l'activité des enzymes anti-oxydantes a montré que les activités de la catalase, de l'ascorbate peroxydase et la superoxyde dismutase sont accrue après 24 h d'exposition dès 0,3 mg.L-1. Ces activités sont significativement réduites après 96 h probablement dues à une détoxication efficace des espèces réactives de l'oxygène ou à une efficacité réduite des enzymes antioxydantes. De plus, la modification de la communauté phytoplanctonique composée essentiellement d'algues vertes au profit de cyanobactéries entraine une diminution du temps de transit intestinal. Deux hypothèses ont alors été retenues : les cyanobactéries, lubrifiées et moins digestes que les algues vertes, passent plus rapidement dans le tractus intestinal et sont moins digérées. Dans le cas des cyanobactéries toxiques, ces dernières ne semblent pas être ingérées. Les travaux menés ici appuient le constat que la daphnie est capable de discriminer sa nourriture au sein d'un mélange au profit de la plus bénéfique. Cette aptitude est toutefois amoindrie en présence d'une diète composée majoritairement de cyanobactéries. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Phytoplancton, algues vertes, cyanobactérie, herbicide, fluorescence, chlorophylle, stress oxydatif, temps de transit intestinal, electivité.

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Juneau, Philippe
Mots-clés ou Sujets: Phytoplancton -- Effets du glyphosate sur / Daphnia magna -- Alimentation / Algues vertes / Cyanobactéries / Photosynthèse / Stress oxydatif / Herbicides -- Toxicologie / Toxicologie biochimique
Unité d'appartenance: Faculté des sciences > Département des sciences biologiques
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 18 mars 2016 16:59
Dernière modification: 18 mars 2016 16:59
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7914

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