Goudreau, Sophie
(2015).
« Bruit environnemental et inégalités d'exposition sur l'île de Montréal » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en géographie.
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Résumé
Les niveaux sonores extérieurs élevés qui proviennent principalement des sources fixes (ex. industries) et mobiles (transports aérien, ferroviaire et routier) peuvent entrainer des effets sur la santé des populations. Des études scientifiques rapportent des associations entre les niveaux sonores élevés et la gêne, la perturbation du sommeil ainsi que les maladies cardiovasculaires. La réalisation d'une cartographie sur les niveaux sonores est un moyen essentiel pour identifier les secteurs problématiques afin d'orienter les interventions visant la réduction des effets du bruit sur la santé. Dans le cadre de cette maîtrise, un modèle statistique (Land Use Regression) a été développé pour prédire les niveaux sonores sur le territoire de l'île de Montréal. Le modèle a été développé à partir de deux campagnes d'échantillonnage des niveaux sonores pour 87 sites l'été et 62 sites l'hiver, pour une période de deux semaines. Les niveaux sonores (LAeq24h) ont été modélisés séparément pour chacune des saisons à l'aide d'un modèle additif généralisé (GAM). Plusieurs déterminants de l'environnement bâti reconnus pour influencer les niveaux sonores extérieurs (ex. routes majeures, aéroport, végétation) ont été introduits dans le modèle. La plupart de ceux-ci ont été testés dans des zones de différents rayons afin de tenir compte de l'atténuation des niveaux sonores avec la distance. Le modèle a été appliqué à une résolution de 20 m sur l'ensemble de l'île de Montréal afin d'obtenir une carte des niveaux sonores moyens. Le modèle de l'été explique 64 % de la variation des LAeq24h, alors que celui de l'hiver explique 40 % de la variation. L'erreur moyenne de prédiction des niveaux sonores est respectivement de 3,3 dBA et 4,0 dBA pour l'été et l'hiver. La cartographie a permis par la suite d'explorer l'association entre les niveaux sonores et le statut socio-économique de la population montréalaise. Six indicateurs du recensement de 2006 ont été corrélés aux niveaux de bruit à l'échelle des aires de diffusion. Les résultats montrent que sur l'île de Montréal, les personnes défavorisées vivent dans les milieux où les niveaux sonores sont les plus élevés. Les interventions visant à réduire les niveaux de bruit devraient cibler ces populations, pour qui les effets sanitaires des niveaux sonores élevés s'additionnent à ceux d'autres facteurs de risque.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bruit, niveaux sonores, déterminants de l'environnement, modèle statistique, land use regression, défavorisation
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Roche, Yann |
Mots-clés ou Sujets: |
Bruit -- Montréal -- Méthodes statistiques / Land Use Regression (Modèle statistique) / Pollution par le bruit / Exposition (Toxicologie) -- Disparités régionales / Quartiers défavorisés / Pauvres / Santé publique |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > Département de géographie |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
14 mars 2016 20:44 |
Dernière modification: |
14 mars 2016 20:44 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7886 |