Kabayiza, Christine Mugeni
(2015).
« L'expression du besoin de justice sociale dans les récits de vie de femmes d'origine africaine de la région de Montréal ayant subi la violence organisée dans le pays d'origine » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en travail social.
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Résumé
Le mémoire suivant étudie l'expression du besoin de justice sociale dans les récits de vie de six femmes africaines de la région de Montréal ayant subi la violence organisée dans leur pays d'origine. Avoir subi la violence organisée signifie avoir été exposé aux formes d'agressions directes associées à cette violence, mais signifie aussi avoir été confronté à des pertes sociales, familiales et culturelles à cause de cette violence (Sideris, 2003). Ces femmes sont étudiées non pas comme des victimes de la violence organisée, mais plutôt comme des survivantes, des actrices sociales qui entament des actions pour reprendre le contrôle sur leur vie (Martinez, 2011). La violence organisée peut être définie comme la mise en action de crimes qui sont des violations des droits de l'Homme, commis par des groupes organisés dans le contexte de conflits armés ou dans le contexte de conflits ethniques (Rousseau, 2000). La recherche suivante n'est pas axée sur le vécu de violence de ces femmes. Ce qui est à l'étude, c'est la manière dont s'exprime chez elles le besoin de justice sociale. Les thèmes explorés retracent l'expérience migratoire et le quotidien de ces survivantes. Pour étudier l'expression du besoin de justice sociale dans les récits des répondantes, les données récoltées ont été soumises à une analyse thématique puis ont été mises en relation avec la théorie de la justice sociale de Nancy Fraser. La théoricienne développe l'idée que la justice sociale est une question de reconnaissance et une question de redistribution. Dans le cadre théorique qu'elle développe, l'auteure explique aussi qu'il revient aux individus de définir eux-mêmes ce qu'est la justice sociale et les conditions d'atteinte de celle-ci. L'analyse des données révèle que le besoin de justice sociale chez les répondantes s'exprime notamment à travers la revendication d'un accès à la reconnaissance sociale, d'un accès à des ressources d'aide efficaces dans le pays hôte et à travers l'opposition au climat d'impunité qui sévit dans le pays d'origine. Le travail social est un champ d'étude qui a développé peu de recherches sur la violence organisée tout comme sur la réalité des femmes d'origine africaine qui survivent à celle-ci. C'est dans l'optique de nourrir les connaissances accessibles à ce sujet qu'a été rédigé ce mémoire.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : violence organisée, femmes africaines, parcours migratoire, reconnaissance, redistribution, justice sociale
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Jochems, Sylvie |
Mots-clés ou Sujets: |
Justice sociale / Canadiennes d'origine africaine -- Attitudes / Canadiennes d'origine africaine -- Montréal -- Histoires de vie / Femmes victimes de violence -- Afrique / Violence politique / Femmes -- Afrique -- Migrations |
Unité d'appartenance: |
Faculté des sciences humaines > École de travail social |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
17 févr. 2016 14:18 |
Dernière modification: |
17 févr. 2016 14:18 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7836 |