Du consensus de Washington à la révolution citoyenne en Équateur : construction et limites de l'hégémonie du "bien vivre"

Morin, Simon (2014). « Du consensus de Washington à la révolution citoyenne en Équateur : construction et limites de l'hégémonie du "bien vivre" » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.

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Résumé

Reconnu comme une figure contestataire de l'Amérique latine, l'Équateur s'est affiché, depuis l'élection de Rafael Correa, en novembre 2006, comme un des opposants au modèle de développement dominant. Sous le leitmotiv du « bien vivre », le gouvernement d'Alianza Pais a manifesté ses critiques vis-à-vis des institutions internationales et de l'impérialisme étasunien. Disant poursuivre une Révolution citoyenne, censée proposer un nouveau modèle alternatif à celui du néolibéralisme, le « bien vivre » s'est imposé comme l'alternative civilisationnelle aux multiples crises du monde occidental. Sur la scène internationale, par exemple, l'initiative Yasuní-ITT a été l'une des propositions par laquelle le « bien vivre » a dénoncé la structure inégalitaire des relations internationales et fait la promotion d'un autre monde possible. Néanmoins, en tant que nouvel idéal de société, le « bien vivre » est devenu la surface d'inscription sur laquelle est venue s'inscrire l'ensemble des critiques à l'encontre du gouvernement de la Révolution citoyenne. Signifiant la quête d'une économie post-capitaliste, pour certains, le respect de la nature et des droits humains, pour certains autres, ou la reconnaissance du caractère plurinational de la société équatorienne, le « bien vivre » a renouvelé la mésentente en Équateur au sujet de la politique extractiviste du gouvernement de Rafael Correa après un épisode de refondation nationale ayant mené à la définition d'une nouvelle Constitution en 2008, centrée autour de cette même notion. L'objectif de ce travail de recherche vise à informer la place que le « bien vivre » a joué dans le virage à gauche équatorien et dans la légitimation du gouvernement d'Alianza Pais. Sur la base d'une analyse de discours, l'hypothèse défendue est que le « bien vivre » s'est imposé comme signifiant vide de la Révolution citoyenne, garantissant désormais l'hégémonie du gouvernement de Rafael Correa et sa politique extractiviste. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : « bien vivre », hégémonie, discours, mésentente, développement, extractivisme, pétrole, mouvements sociaux, autochtone, forajidos, mobilisation, écologisme, nature, environnement, Yasuní, initiative Yasuní-ITT

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Durazo Herrmann, Julián
Mots-clés ou Sujets: Yasuní-ITT (Initiative), Hégémonie. Équateur, Gauche (Science politique), Mouvements sociaux. Équateur, Équateur. Politique et gouvernement, Équateur. Histoire. 20e siècle, Équateur. Histoire. 21e siècle, Bien vivre, Extractivisme, Mobilisation sociale
Unité d'appartenance: Faculté de science politique et de droit > Département de science politique
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 12 nov. 2015 14:51
Dernière modification: 12 nov. 2015 14:51
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7490

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