Facteurs de risque de la violence perpétrée dans les relations amoureuses des jeunes de minorités sexuelles

Gervais, Jesse (2014). « Facteurs de risque de la violence perpétrée dans les relations amoureuses des jeunes de minorités sexuelles » Mémoire. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en sexologie.

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Résumé

Les jeunes de minorités sexuelles sont plus susceptibles d'être victimes de traumas interpersonnels subis au sein de la famille, de consommer de l'alcool et de perpétrer de la violence dans leur relation amoureuse (VRA) comparativement aux jeunes hétérosexuels. De plus, les traumas interpersonnels subis au sein de la famille et la consommation d'alcool seraient des facteurs de risque importants de la VRA chez les jeunes. L'objectif de la présente étude était de déterminer si les traumas interpersonnels subis au sein de la famille et la consommation d'alcool pouvaient expliquer la prévalence élevée de VRA physique perpétrée chez les jeunes de minorités sexuelles. Méthode : À l'aide d'un échantillonnage populationnel et communautaire, 4 249 jeunes (86% étaient hétérosexuels) âgés de 14 à 22 ans qui étaient en couple lors de la dernière année ont été inclus dans la présente étude. Un modèle d'équations structurelles a été réalisé à l'aide d'un estimateur robuste non-linéaire mise en œuvre par Mplus 7.11. Résultats : Les garçons de minorités sexuelles, les filles de minorités sexuelles et les filles hétérosexuelles rapportent avoir perpétré plus de VRA que les garçons hétérosexuels. Les traumas interpersonnels subis au sein de la famille étaient associés directement et indirectement, à travers la consommation d'alcool, à la VRA perpétrée. Les filles de minorités sexuelles ont rapporté davantage de traumas interpersonnels subis au sein de la famille comparativement aux garçons hétérosexuels. Les traumas interpersonnels subis au sein de la famille expliqueraient partiellement, à la fois directement et indirectement à travers leur impact sur la consommation d'alcool, les prévalences plus élevées de VRA chez les filles de minorités sexuelles relativement aux garçons hétérosexuels. Cependant, les filles de minorités sexuelles consommaient également moins d'alcool que les garçons hétérosexuels, ce qui était associée à une diminution de VRA. Ni les traumas interpersonnels subis au sein de la famille ni la consommation d'alcool ne pouvaient expliquer les taux élevés de VRA chez les garçons de minorités sexuelles en comparaison aux garçons hétérosexuels. Conclusion : Les jeunes de minorités sexuelles semblent faire face à des défis spécifiques qui augmentent leur risque pour la perpétration de VRA. Bien que le rôle de la consommation d'alcool soit plus nuancé, les traumas interpersonnels subis au sein de la famille contribueraient à la prévalence élevée de VRA chez les filles de minorités sexuelles. D'autres recherches devront être effectuées afin de déterminer pourquoi les jeunes de minorités sexuelles, notamment les garçons, commettent davantage de VRA que les jeunes hétérosexuels. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : orientation sexuelle, traumas interpersonnels, consommation d'alcool, violence dans les relations amoureuses

Type: Mémoire accepté
Informations complémentaires: Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur.
Directeur de thèse: Hébert, Martine
Mots-clés ou Sujets: Orientation sexuelle, Violence dans les fréquentations, Violence entre partenaires homosexuels, Violence entre partenaires lesbiennes, Jeunes de minorités sexuelles, Consommation d'alcool, Violence familiale, Traumatisme psychique
Unité d'appartenance: Faculté des sciences humaines > Département de sexologie
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 14 oct. 2015 18:24
Dernière modification: 14 oct. 2015 18:24
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7329

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