Roy, Martin
(2014).
« Le langage... un erlenmeyer contre le pouvoir : essai d'épistémologie en science politique » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en science politique.
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Résumé
Ne pas voir que le langage est un lieu de pouvoir, c'est, de fait, se méprendre sur le type de problème que pose le politique : un problème philosophique sceptique. Ce qui, par principe, prévient tout espoir de trouver un remède définitif au problème qu'il pose. De ce fait, cette recherche ne nourrit pas un tel espoir. Certaines conceptions du pouvoir exercent une contraction conceptuelle qui nous empêche de voir que langage est un lieu de pouvoir. Sans ce premier constat, nous ne pouvons comprendre en quoi la question du politique pose un problème sceptique. Et sans un tel constat, nous ne pouvons pousser de l'avant notre réflexion sur les conséquences d'un tel problème. Premier principe : le langage est un lieu de pouvoir. Le mythe de la signification, contre lequel Wittgenstein et Quine avaient cherché à nous mettre en garde, participe d'une croyance fort erronée en cette impunité du langage. C'est en raison du terrorisme qu'exerce un tel mythe que notre pratique citoyenne tourne à vide. Du moins, la croyance en un tel mythe engendre une cristallisation du sens, qui elle, à son tour, évacue de notre conception du langage son caractère profondément politique. Nous proposons un regard politique sur le langage, un regard sceptique sur notre usage du langage. La pratique citoyenne n'est autre que l'exercice esthétique qui consiste à l'appréciation de la traduction du monde sur laquelle s'ébauche l'éthos d'une communauté linguistique/politique. Et l'embarras dans lequel tombe cette pratique citoyenne, c'est celui que pose la traduction. C'est-à-dire le principe d'orthonymie ; qui participe à ce que Barthes entendait par fascisme de la langue. La politeienneté, esthétique sceptique dans l'usage de notre langage, se présente ici comme la solution sceptique, notion empruntée à Saul Kripke, que nous proposons au problème sceptique que pose le politique. L'entreprise vise donc à rendre évident le rapport mimétique entre l'aporie que pose l'orthonymie et celle qui réside dans le problème sceptique que pose de son côté la question du politique.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : langage, liberté, politeienneté, politique, pouvoir, traduction.
Type: |
Mémoire accepté
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Informations complémentaires: |
Le mémoire a été numérisé tel que transmis par l'auteur. |
Directeur de thèse: |
Olivier, Lawrence |
Mots-clés ou Sujets: |
Langage et langues. Philosophie, Science politique. Philosophie, Pouvoir (Sciences sociales), Liberté, Politeienneté, Orthonymie |
Unité d'appartenance: |
Faculté de science politique et de droit > Département de science politique |
Déposé par: |
Service des bibliothèques
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Date de dépôt: |
13 juill. 2015 12:48 |
Dernière modification: |
13 juill. 2015 12:48 |
Adresse URL : |
http://archipel.uqam.ca/id/eprint/7104 |