Lamothe, Steve
(2007).
« Impact des facteurs abiotiques, des matériaux de construction et de la taille du piège pyramidal sur les captures de mâles et femelles du charançon de la prune, Conotrachelus nenuphar (Herbst) » Mémoire.
Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Maîtrise en biologie.
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Résumé
Le charançon de la prune, Conotrachelus nenuphar, est un des plus importants insectes ravageurs des cultures fruitières à noyaux et à pépins du nord-est de l'Amérique du Nord. Dans les vergers de pommiers québécois non traités, il peut engendrer des dommages à plus de 85 % des fruits à la récolte. De nombreux pièges ont été développés en vue de dépister le charançon de la prune et de réduire le nombre d'épandages préventifs de pesticides actuellement utilisés pour sa répression. Parmi les pièges actuellement en développement, le piège pyramidal en bois performe généralement mieux que les autres pièges, mais, il ne s'est pas encore révélé suffisamment efficace et fiable en vergers de pommiers pour que son utilisation soit recommandée à l'échelle commerciale. La première partie de cette étude (2004-2005) consistait à déterminer si certains matériaux constituant le piège pyramidal pourraient influencer l'efficacité de capture du piège. Des modèles réduits de ce piège ont été construits en bois (standard), en géotextile, en moustiquaire et en plastique et ont ensuite été testés en conditions contrôlées, dans le but de déterminer l'impact des facteurs abiotiques (période de la journée, température, ventilation et précipitations) sur les captures. Le piège pyramidal en géotextile a capturé plus d'individus (46 % des 1680 charançons) que les autres matériaux (bois: 36 %, moustiquaire: 37 %, plastique: 37 %) en conditions nocturnes. On a également observé une augmentation significative des captures de charançons lorsque la température augmentait (15, 20 et 25 °C). Ces résultats suggèrent que le géotextile peut être une alternative au bois pour l'amélioration des performances du piège. La seconde partie de cette étude (2005-2006) avait pour objectifs de comparer les captures, obtenues en vergers, du piège pyramidal miniature avec celles du piège de taille standard ainsi que d'établir une relation mathématique entre le nombre de captures et le nombre de dégâts obtenus en vergers. Un dispositif pairé (un piège standard et un piège miniature) a été utilisé autour de 15 pommiers durant 8 semaines en 2005 et 10 semaines en 2006, et les captures relevés deux fois par semaine. En 2005, le piège miniature a connu deux pics de captures (le 1er pic les 27 et 30 mai : 108 captures, 2e pic les 7 et 10 juin: 51 captures). Concernant l'effet de la taille des pièges, le piège de taille standard a capturé significativement plus d'individus pendant la floraison, mais le piège miniature a significativement mieux performé après la floraison. Une relation positive entre le nombre de captures (obtenues durant et après la floraison) et le nombre de dégâts observés (5 juillet) a également été établie pour le piège de taille standard et la version miniature. En 2006, le piège miniature a connu un seul pic important (les 5 et 8 mai: 33 captures). Le piège de taille standard a capturé significativement plus d'adultes que la version miniature durant la période précédant la floraison. Aucune corrélation n'a pu être établie entre les captures et les dégâts pour cette période. Les analyses de régression démontrent que pour des relations captures-dégâts en vergers, le piège de grande taille et le piège de petite taille ont des performances similaires. Toutefois, le piège de petite taille pourrait être plus avantageux car il est plus léger, plus facile à manipuler et moins coûteux à produire. Il semble possible d'établir une relation captures-dégâts lorsque les populations de charançons sont très importantes et qu'aucun ou peu de traitements visant ce ravageur aient été effectués. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Charançon de la prune, Dépistage, Pièges pyramidaux, Matériaux, Facteurs abiotiques.