Poétique du suicide dans le roman naturaliste : natures et philosophies de la mort volontaire (1857-1898)

Roldan, Sébastien (2013). « Poétique du suicide dans le roman naturaliste : natures et philosophies de la mort volontaire (1857-1898) » Thèse. Montréal (Québec, Canada), Université du Québec à Montréal, Doctorat en études littéraires.

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Résumé

Comment les romanciers naturalistes de la seconde moitié du XIXe siècle en France ont-ils raconté le suicide? Quel est le traitement réaliste qu'ils ont réservé à ce thème officiellement dénigré, voire honni, car trop étroitement lié aux chimères et mièvreries sentimentales des écrivains de la génération précédente? Loin de faire l'objet d'une condamnation unanime pour romantisme excessif, la mort volontaire essaime partout dans la littérature naturaliste, impose sa présence énigmatique et ses valeurs tant polémiques que polysémiques, déploie - sur ce terreau austère qu'est l'écriture expérimentale - sa portée symbolique et heuristique aux frondaisons multiples, et se trouve à prospérer sous la fascination à la fois curieuse et terrifiée qu'éprouvent ces romanciers devant les grands mystères sublimes et mortifères. Si la conjoncture épistémologique de l'époque tend à faire du suicide une question avant tout médicale ou plus largement scientifique, la littérature naturaliste elle-même puise son originalité et ses fondements théoriques dans les sciences de la nature, en particulier la médecine; néanmoins, nous constatons que la mort volontaire se charge, chez les romanciers de cette veine, d'un capital philosophique qui, en tant que savoir et discours extrinsèques au récit, demande à être interrogé avec minutie. Aussi, à partir d'un bassin de douze romans parus entre 1857 et 1898 sous la plume de Gustave Flaubert, Edmond et Jules de Goncourt, Émile Zola, Alphonse Daudet, Guy de Maupassant et Édouard Rod, nous retenons huit problématiques principales, orientées suivant deux axes de réflexion : natures et philosophies du suicide. Creusant les natures du phénomène, la première section étudie les formes que prend le mal-être suicidaire dans Madame Bovary (chap. I), Germinie Lacerteux et L'Assommoir (chap. II), Thérèse Raquin (chap. III) et Sœur Philomène (chap. IV). Contemplant les philosophies du suicide, la seconde section poursuit l'enquête dans Le Petit Chose, Fromont jeune et Risler aîné et Soutien de famille (chap. V), La Joie de vivre et La Course à la Mort (chap. VI), Fort comme la mort (chap. VII) et L'Œuvre (chap. VIII). Tout au long sont sondées les portées spéculative et littéraire de la mort volontaire dans ces œuvres. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : littérature française, XIXe siècle, naturalisme, roman, suicide, poétique, philosophie, épistémocritique, ethnocritique.

Type: Thèse ou essai doctoral accepté
Informations complémentaires: La thèse a été numérisée telle que transmise par l'auteur
Directeur de thèse: Cnockaert, Véronique
Mots-clés ou Sujets: 19e siècle, Littérature française, Naturalisme (Art et littérature), Roman français, Suicide, Thème littéraire, Ethnocritique, Philosophie
Unité d'appartenance: Faculté des arts > Département d'études littéraires
Déposé par: Service des bibliothèques
Date de dépôt: 03 oct. 2014 17:56
Dernière modification: 01 nov. 2014 02:28
Adresse URL : http://archipel.uqam.ca/id/eprint/6192

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